Il y a dans notre pays le Cameroun, des hôpitaux qui ont encore cette culture des soins appropriés et qui transmettent, je dirai de manière artistique la pratique médicale selon les serments d’Hippocrate. Telle est l’expérience que j’ai vécue à l’hôpital de Bangwua dans l’ouest du Cameroun. Si mes souvenirs sont excellents, les meilleurs hôpitaux qui ont marqué les esprits de nos parents m’a-t-on dit, sont les hôpitaux de Ndongué dans le Moungo, l’hôpital de Metet près de Mbalmayo et l’Hôpital chinois à Mbalmayo. Beaucoup de malades ont eu la vie sauve grâce à la diligence de ces hôpitaux. Ce qui est intéressant ici, c’est le fait que ces hôpitaux sont des lieux de soins ouverts sous l’égide de l’église protestante. Excepté les chinois de Mbalmayo. C’est dire le soucis de sauver les hommes dans ces milieux hospitaliers. Lorsqu’on arrive à l’hôpital de Bangwa, on est guéri avant d’avoir été consulté. Le soin pastoral donné par les infirmiers ou les médecins, en passant par le personnel administratifs est unique au Cameroun. Je prends souvent la médecine comme un art au même titre que la musique ou le football parce que ce sont des domaines qui font réjouir les cœurs lorsqu’ils sont bien agencés. A Bangwa, un médecin peut réussir à faire oublier la maladie au patient rien qu’avec sa courtoisie exquise. Un hôpital où on te soigne d’abord avant de savoir si tu as les moyens financiers.
Il y a dans ces milieux hospitaliers un humanisme dont je n’ai perçu qu’en France ou en Italie. L’aspect humain dans la pratique médicale, et expérience personnelle du personnel de cet hôpital met en avant la complexité et la richesse de la médecine en tant qu’art. Les médecins de cet hôpital s’exercent avec amour et dans des conditions idoines ; ils parviennent à faire oublier le malade sa douleur dès les premiers contacts. Mes idées sur les hôpitaux et le monde médico-social ne sont probablement pas généralisables puisque je n’ai pas vu ailleurs, mais j’ai les échos. Nous devons concevoir que la pratique médicale est une une éducation, et les praticiens ont reçu toutes les formations requises pour cela. L’hôpital Bangwa a un arsenal de soins approprié et il l’applique tel que c’est prescrit dans les normes. Le premier outil des traitements médicaux reposent sur son personnel. Ici la prouesses de la chirurgie est extrêmement avancée, les techniques sophistiquées de dépistage prénatal incomparable. L’hôpital a en son sein l’un des meilleurs urologues du pays pour ne pas dire le premier. Il a été dit que l’éducation et la formation sont essentielles pour les professionnels de la santé, cela peut se vérifier dans cet hôpital. On remarque que les praticiens médicaux ont reçu une formation approfondie pour pouvoir prodiguer des soins de qualité à leurs patients.
A l’ouest, ils jouent un rôle crucial dans la prestation des soins de santé. Ils disposent en effet d’un large éventail de ressources et d’équipements pour diagnostiquer, traiter et soigner diverses maladies. Il est essentiel de reconnaître que les pratiques médicales peuvent varier d’un endroit à l’autre en fonction des ressources disponibles, de la technologie, des protocoles médicaux locaux et des préférences des patients. Cependant, dans l’ensemble, l’objectif des hôpitaux et du personnel médical est de fournir des soins de haute qualité et de promouvoir la santé et le bien-être des patients. la culture hospitalière doit d’abord mettre en avant l’aspect humain et émotionnel de la pratique médicale. On peut noter Bangwa 5/5 sur ce plan.
Les malades aujourd’hui aimeraient se rendre dans des hôpitaux qui impliquent une interaction constante avec des soignants, chacun ayant sa propre histoire, ses propres émotions et ses propres défis à surmonter. Ces rencontres humaines peuvent être enrichissantes et parfois difficiles, mais elles font partie intégrante de l’expérience de travail dans le domaine médical. Les patients sont une personne précieuse, car ils peuvent être comme des inspecteurs. Un patient sait quand on s’est bien occupé de lui. Car ils nous montrent la diversité des réactions humaines face à la maladie et à la souffrance. Ils peuvent passer par des hauts et des basses émotions, montrer de la révolte, de la passivité, de la détermination, de la dépression, il faut savoir gérer tout cela. Chaque personnel de soin réagit différemment face aux malades, et cela peut être une source de réflexion pour les professionnels de la santé.
Tout bien considérée, la culture hospitalière repose sur la compassion, l’empathie et la compréhension des besoins et des émotions des patients, tout en fournissant des soins médicaux de haute qualité. Cette dimension humaine est ce qui distingue généralement les professionnels de la santé et les hôpitaux qui réussissent dans leur mission de soigner et d’accompagner les malades. Mes souvenirs sont très vifs pour cet hôpital de Bangwa, mon père a été interné dans cet hôpital, le personnel l’a couvert d’affection, je leur suis reconnaissant à vie. quand j’étais absent, il y a certains d’entre eux qui passaient des nuits à le surveiller. Ces hommes et ces femmes en blanc méritent mon respect, je tenais à leur rendre hommage.
