Mag-Afriksurseine-Mars-2024

FECAFOOT : ETO’O FILS ET CETTE RUMEUR DE DEMISSION

ETO'O DEMISSION
eto'o samuel président de la fecafoot

Il circule une rumeur qui s’est répandue comme une traînée de poudre sur la toile, prétendant que Samuel Eto’o Fils aurait envisagé de démissionner, mais que son comité s’y est opposé. Après une compétition aussi intense que celle que nous venons de vivre, il est de coutume pour un leader d’organiser une conférence de presse afin d’expliquer les échecs et de tirer des leçons. C’est ce que nous espérions. De tout cela rien.  C’est pourquoi je soutiens fermement que nos dirigeants manquent de conseillers avisés. Eto’o ne peut pas démissionner  et ne démissionnera jamais, car il n’a pas encore atteint les objectifs qui l’animent intérieurement. Il est un patriote qui voue un amour passionné au football et à son pays, mais qui est également animé par le pouvoir et le travail. Cependant, sa manière de s’y prendre n’est pas toujours la meilleure.

J’ai souvent évoqué la nécessité de changer de cap. Lorsque l’on vise à être premier, deuxième et troisième en même temps, on perd le pouvoir d’émerveillement. Les Camerounais finiront par se fatiguer de l’admirer et alors il découvrira les revers de la médaille. Je ne prône pas l’éviction d’Eto’o, mais plutôt un changement de comportement de sa part. Il devrait nommer un grand entraîneur et rester dans son bureau, puis étouffer moins les joueurs.  Je reconnais que c’est un homme qui a redoré le blason du football camerounais en introduisant des salaires pour tous les joueurs, en les inscrivant à la CNPS, et en ramenant le public dans les stades. Depuis 1960, aucun responsable de haut niveau, (président de la Fecafoot, ministre) n’a songé à cela, et personne d’autre n’aurait pensé, j’en suis convaincu.

Il mérite donc le poste de président de la Fecafoot, mais il doit changer son approche. Actuellement, il semble que tout tourne autour de lui au point où, lors de la Coupe d’Afrique des Nations, les adversaires ne jouaient pas pour gagner contre le Cameroun, mais pour battre Eto’o Fils lui-même. La Fecafoot est dirigée comme une affaire familiale où l’on peut évincer quelqu’un à tout moment, ce qui est inacceptable. Cette démission, mise en avant de manière exagérée, ne reflète que le désarroi de la cellule de communication qui peine à trouver les mots pour calmer les ardeurs. Personne n’a jamais démissionné de la Fecafoot de son plein gré, sauf sous contrainte.

C’est l’une des institutions les plus agitées du Cameroun, où l’on est constamment sous les feux des projecteurs, et où aucun départ n’est envisageable. Par ailleurs, le front des anciens joueurs qui veulent s’opposer  à Eto’o Fils est insignifiant, pour moi c’est un non événement. Aucun d’entre eux n’a accompli ce qu’Eto’o a fait pour notre  pays. Ils sont avant tout des personnes avares. On ne demande rien à personne, mais quand dans une société elle t’a aidé à émerger dans la vie par ses applaudissements réguliers  qui t’encouragent sur les stades à marquer des buts, tu lui dois quelque chose. Samuel Eto’o est reconnaissant, c’est  une fierté nationale, un enfant du pays qui a transformé des vies, construit des hôpitaux, des écoles, et ouvert des entreprises. Il continue à agir, et nous lui reprochons tout simplement  sa démesure, typique de tous les jeunes au pouvoir qui perdent la tête. Tant qu’il n’aura pas nommé un entraîneur digne de ce nom, il aura des gens accrochés à son cou comme une vermille.

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