Les lions indomptables viennent de se qualifier pour la prochaine CAN qui se jouera l’an prochain en Côte d’Ivoire. Les joueurs ont eu à relever le défi qui se dessinait devant eux. Un très beau match dans l’ensemble. Durant les 90 minutes, on a vu deux visages des lions. Un premier visage jouant dans la morosité, et le second qui reprend la pugnacité qu’on leur connait. A la première mi-temps on a observé les lions courir après les burundais très en verge dans le match, mais inexpérimentés pour concrétiser leurs bonnes occasions. Ils vont rater trois bonnes actions de but, maîtrisées par le gardien André Onana. La première mi-temps n’est pas fameuse pour les lions qui joue très bas. Ce qui fait les lions subir le poids du match dans sa défense. Des passes décousues, mal organisées et sans ambitions réelles. C’est en deuxième mi-temps, qu’ils prennent confiance et on voit la mobilité des attaquants qui seront bien servis par le milieu de terrain.
Le premier but marqué par Mbeumo les libère de la pression. Dans le football, un but donne confiance à celui qui marque. Et il faut un effort mental à l’adversaire pour revenir à la marque. Afin d’éviter que le Burundi ne marque un but qui peut peser sur le match, les attaquants vont se lancer et obtenir un second but par le jeune Christopher Wooh impeccable comme défenseur central. Tous les lions ont été excellents à la seconde période. On a eu l’impression qu’ils ont retrouvé leur âme au retour des vestiaires. Il y avait un peu de tout, leur qualité, leur technicité ; ils étaient presque sur toutes les balles, ils avaient envie de jouer ce qu’ils ont appris et ce qu’ils aiment faire comme métier. Mais il y a quelque de mythique chez les lions. Je m’explique. Nous sommes à Garoua, c’est le fief du capitaine des lions.
C’est là qu’il était jeune joueur, c’est là qu’il s’est forgé une ambition, c’est là qu’on l’a découvert et c’est delà qu’il a pris son envol pour aller dans d’autres continents. Tout le stade était, avant toute chose, venu le voir. Sa famille était présente, ses amis d’enfance aussi. Mais pendant les 90 minutes, il passe presqu’inaperçu. Nous sommes au temps additionnel, et c’est là qu’on voit surgir ABoubakar Vincent qui marque pour clôturer, c’est monumental, c’est légendaire, c’est le triomphe du génie. Il retrouve son éminente personnalité, il faut être un joueur de classe exceptionnelle pour faire ce qu’il a fait aujourd’hui, c’est un glorieux jour pour lui. c’est l’idole du peuple désormais, rien à dire. Quant à l’entraineur, il est à la tête d’une sélection courageuse pleine de talent, mais encore limitée ; en dépit des roublardises qu’on trouve au sein de l’équipage, il faut mettre tous les atouts pour réussir, une belle performance dans les prochains matchs si nous voulons gagner la coupe.
Il faut ramener le beau jeu, on manque encore de repère, il faut sortir des principes de jeu traditionnel, c’est-à-dire jouer le football au lieu de jouer au ballon ; il y a encore des choses qui s’imposent pour atteindre le haut niveau. A présent disons à la Côte d’Ivoire, que le Cameroun sera là, le jour de gloire arrive, et quand il s’agit de jouer en Côte d’Ivoire, le Cameroun sait retrouver son sens du but, il est près à jouer sans limite, sa passion. En Côte d’Ivoire on va retrouver les dribbles, le sens du but, les forces de pénétration comme le firent à leur époque Roger Milla , Théophile Abega, Ernest Ebongué. Ces jeunes joueurs seront prêt à mettre dans le vent les espaces les plus réduits parce le football est son sport préféré.