Par Marlyse Sinclair
Dans le monde de la musique camerounaise, Junior Sengard a d’abord embrassé le patriotisme, puis le panafricanisme, une doctrine qui prône la solidarité entre les peuples africains. Ces mots, souvent réservés aux politiciens et aux historiens, ont trouvé écho chez cet artiste émérite. Engagement rare pour un artiste, surtout à une échelle panafricaine. Junior Sengard a osé s’aventurer sur ce terrain, le promouvant à travers tous les canaux de communication modernes, que ce soit à la télévision, à la radio ou sur les réseaux sociaux, il est passé par sl musique pour lancer un appel à l’unité africaine.
En se présentant dès lors comme un visionnaire, il a su gagner l’admiration de tous, par ce fait il rejoint à sa façon de nombreux intellectuels africanistes tels que Kemi Séba et Nathalie Yamb dans le combat presque belliqueux que ces personnalités mènent pour arriver à leur fin. Contrairement à Junior Sengard encore appelé « LE PANAFRICANISTE », la musique est bien plus qu’une tribune politique, c’est une célébration de la vie, une danse vers le bonheur. Sa passion pour cet engagement noble l’a conduit à créer des morceaux emblématiques tels que : « Unité africaine, Kunta Kinté » et une chanson à l’allure anecdotique titrée « La Petite Fille de Bepanda », une chanson qui a résonné dans tout Douala.
Avec une renommée aussi bien établie dans la diaspora que dans son pays natal, le Cameroun, Junior Sengard est un artiste aux rêves singuliers, dont la créativité musicale et la présence scénique en font une figure haute en couleur. Si j’ai choisi de parler de cet homme éminent ce matin, c’est parce qu’il incarne des valeurs qui résonnent profondément en moi. Ces valeurs sont synonymes d’intégrité, d’honnêteté et de constance dans son œuvre musicale, dévoué corps et âme à son art.
La loyauté est également une vertu qui le caractérise, conférant un sens profond à ses relations avec autrui et à sa propre existence. Autour de lui, ses amis, proches ou lointains, témoignent unanimement de cette qualité exceptionnelle, qui est à l’origine de sa grandeur. En effet, sans cette loyauté, aucun talent, aussi éclatant soit-il, ne saurait être pleinement valorisé. C’est comme Paris sans sa Tour Eiffel, Rome sans son Vatican, un lion sans sa crinière, une diaspora sans Junior, ou un panafricanisme sans mélodie. Nous exprimons notre gratitude à Junior pour avoir cru en la solidarité africaine et l’avoir ravivée à travers sa musique. C’est là, selon nous, une contribution positive à la société et un service rendu à son art.