Mag-Afriksurseine-Mars-2024

BENJI MATEKE (BIG BEN) FETE SES TRENTE ANS DE CARRIERE

(Source, dossier de presse d’EUGENE ELOMBO)

Il est parfois des instants où l’artiste, tel un voyageur au long cours, sent le besoin de marquer une pause, de s’arrêter un moment pour contempler le chemin parcouru. Ce moment suspendu, c’est celui où l’on feuillette les pages de son propre passé, à la manière d’un livre que l’on rédige avec soin, chaque ligne inscrite au fil des rencontres, des spectacles, et des souvenirs partagés avec son public. C’est précisément dans cet esprit que Benji Mateké, plus connu sous le nom de Big Ben, fêtera  ses trente ans de carrière. Que dire de cet homme qui a su conjuguer l’art du chant, de la scène et de l’âme avec tant de virtuosité  ?

Un homme dont l’existence est en  harmonie  entre le succès artistique, l’humilité, et une bienveillance rare envers ceux qui l’admirent. Mais avant de nous tourner vers cet événement tant attendu du 9 novembre à l’Espace Noisy-le-Sec, laissez-moi vous parler de l’homme derrière l’artiste. C’était un jour d’été 1969, à dix jours seulement de l’alunissage historique, que Benji vint au monde, sous une étoile discrète mais lumineuse. Qui aurait pu prédire alors que ce nouveau-né de Souza, celui qui deviendrait le légendaire « Sorcier Bantou », atteindrait à son tour des sommets vertigineux ?

Son ascension fut tout aussi spectaculaire, marquée par un sens inné du rythme et une créativité enivrante qui ne cesseront de captiver les foules. Aujourd’hui, la cinquantaine révolue, Big Benji Mateké continue de nous faire voyager à travers le temps et l’espace, nous emportant sur les pistes de danse avec des mélodies qui résonnent profondément, des hymnes à la réflexion dans un monde en perpétuelle quête de sens. Né dans la douce ville de Souza, il passa son enfance à Nkapa, au cœur du Moungo, cette terre d’abondance qui nourrissait déjà son esprit d’artiste. Très tôt, il se forgea une passion dévorante pour la chanson. Il écumait les cabarets de sa région, et  participait avec ferveur à divers concours nationaux. Son talent éclatant fut rapidement reconnu, notamment lors du concours des Brasseries du Cameroun en 1993.

 

C’est à cette époque que Lapiro de Mbanga, figure légendaire de la musique camerounaise, croisa sa route. Sous son aile bienveillante, Benji rejoignit l’orchestre mythique « Le Tara Système », une expérience qui allait forger sa maturité artistique. À peine entré dans la vingtaine, il fit ses premiers pas sur la scène discographique en 1994, avec un album au titre évocateur : Sorcier Bantou. Ce premier opus, et notamment le morceau « Fifion Ribana », s’inspira d’un personnage culte de la radio et propulsa Benji au-devant de la scène musicale camerounaise. Son talent, pur et puissant, ne tarda pas à conquérir le cœur du public de Douala, et au-delà. Au fil des années, l’artiste affina son art, se renouvelant sans cesse pour offrir à ses fans des morceaux toujours plus riches et entraînants, témoignages de son génie et de sa capacité à capturer l’essence de l’âme humaine.

Nous voilà en 2024, une année charnière  avec un parcours  laborieux. Trente ans de carrière, trente ans d’une quête incessante de beauté et d’harmonie. Avec une constance et une exigence rarement égalées, Benji a su s’imposer comme l’un des plus grands diffuseurs de la culture camerounaise à travers le monde. Son dixième album, Verdict final, sorti cette année, sonne comme une invitation à ses fans à juger de ce parcours, à célébrer ensemble ce chemin parcouru main dans la main. Le concert événement du 9 novembre à Noisy-le-Sec sera l’occasion pour tous de vibrer au son de ses nouvelles compositions, des symphonies qui, sans nul doute, marqueront une nouvelle page de l’histoire musicale. Le parcours de Benji est comparable à l’ascension d’une montagne, une ascension menée avec patience, rigueur, et passion.

Chaque album, chaque performance scénique, chaque collaboration est un pas de plus vers les hauteurs du succès. Des rythmes envoûtants de Makossa Cellulaire à la ferveur communicative de Boulot c’est boulot, l’artiste a toujours su captiver son public, tant par ses mélodies que par la profondeur de ses textes. Avec des collaborations prestigieuses aux côtés de Charlotte Dipanda, Ben Decca ou encore Jacky Kingue, il a su s’entourer des meilleurs pour offrir des œuvres à la fois authentiques et intemporelles. Aujourd’hui, fort de ses multiples succès, Big Benji Mateké continue d’explorer de nouveaux horizons musicaux, toujours avec cette voix suave, presque ensorcelante, qui ne cesse de charmer les âmes.

Le 9 novembre sera une nouvelle étape de ce voyage sans fin, une célébration de l’homme et de l’artiste, un moment suspendu où les mélodies du Sorcier Bantou continueront d’enflammer les cœurs et de faire danser les corps. Ainsi, Benji Mateké, l’artiste aux mille facettes, poursuit son ascension, avec une constance et un éclat qui ne faiblissent jamais. À travers son œuvre, on a vu  le talent, la passion et la résilience, c’est  un voyage musical inoubliable, marqué par l’amour et le respect mutuel que nous allons encore  vivre le 9 novembre à l’Espace Noisy Le Sec.

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