Mag-Afriksurseine-Mars-2024

BASSIROU FAYE-OUSMANE SONKO, FAUT-IL ATTENDRE GRAND-CHOSE ?

Je dis bravo aux nouveaux élus, même si je sais que Maky Sall a vécu  l’ingratitude de son peuple. Comme à son habitude le peuple est sans cerveau, nous venons de passer la fête des rameaux. C’était  dimanche, et c’est le peuple qui accueille le nouveau locataire en grande pompe. Il faut se souvenir du vendredi saint. C’est le même peuple qui donnera son aval pour la croix. Maky Sall aura été avec Abdoulaye Wade le père du grand sénégal comme l’a été Senghor le bâtisseur du sénégal moderne. Il y a eu des infrastructures modernes et beaucoup de réalisations, et la plus édifiante est la coupe des nations et d’autres coupes remportées sous son règne. Maky Sall avit redonné sa fierté au peuple sénégalais. Voilà un président qui a travaillé pendant douze années  avec exemplarité sur qui on  verse  tous les anathèmes aujourd’hui. Le bilan de Maky Sall est positif.

Ce qui faut savoir dans ce pays le sénégal,  pays où j’ai eu la plus belle formation intellectuelle, c’est que  le sénégal est la fille aînée de la politique africaine. C’est un peuple en avance sur les autres peuples noirs. Premièrement parce qu’ils sont soudés par leur langue à partir de laquelle ils ont construit leur nation et deuxièmement c’est le pays qui comprend le mieux l’occident et ses ruses. C’est un peuple extrêmement avancé sur le plan politique. Pour mémoire, La politique selon bordas, désigne l’ensemble des normes, mécanismes et institutions attribuant le pouvoir d’Etat, le lieu  où s’affrontent des personnes et des partis, en compétition pour conquérir, exercer ou influencer ce pouvoir.

 Le sénégal a toujours  montré  que  leur  façon d’organiser la vie sociale, les activités économiques et l’ordre politique sont très différentes des autres sociétés africaines. Tout n’est pas politique au sénégal mais tout peut devenir aussi politique. Dans la vie sociale sénégalaise ce n’est pas la politique qui compte mais l’âme sénégalaise. Et cette âme existe. Observez que  c’est  Maky Sall, premier ministre d’Abdoulaye Wade qui devient opposant puis président. C’est parce qu’il fallait que l’alternance soit ainsi, c’est un jeu politique. Et Abdoulaye Wade fait semblant de brandir son fils, c’est encore un jeu. Puis il  abandonner entre les mains de la justice.

Un autre jeu. A un an de la fin du mandat de Maky Sall,  on voit un Sonko qui sort de nulle part et  devient leader de l’opposition pour  finir par arriver aux affaires en compagnie de  son acolyte Bassirou, illustre inconnu il y a quelques années, mais qui  arrive à tout hasard sans coup férir au pouvoir suprême. Il y avait une volonté pour le gouvernement qui s’en va de laisser le Sénégal entre les mains des nationalistes et le jeu s’est bien joué. Ils vont rejoindre la Mali, faut pas oublier que c’est un même peuple. Bassirou et Sonko sont sortis de prison sans oppression. Il y a là dedans une ruse et une leçon que le Sénégal adresse à toute l’Afrique.

Le sénégal est comme ça. C’est leur façon de faire leur révolution pour sortir du joug coloniale. Plus malin qu’un sénégalais tu meurs. Par contre, il ne faut pas s’attendre à grand-chose, le sénégal est encore très pauvre malgré l’apparence de ses villes comme la Côte d’Ivoire, il existe encore des pauvretés qui ne disent pas leur nom, pourtant il y a des richesses immenses aussi entre les mains des marabouts. En lisant le projet de société des nouveaux hommes forts, j’ai ri. Sauf chez les dieux que cela est possible, dans un pays dur comme le sénégal où on trouve des savants de tout bord, il faut s’attendre à des grognes dans les prochains mois. L’Afrique ne peut calme sauf si elle a des hommes forts de ferrailles. C’est ce qui manque à Haïti, c’est pourquoi Duvalier était mieux pour ce pays.

Ses enfants sont des éternels insatisfaits, ils donneront quelques répits puis après les troubles vont reprendre pour mettre un autre. C’est pour dire comme partout ailleurs la politique africaine est fluctuante, notre anthropologie aime le pouvoir. Il n’y a  pas encore des hommes providentiels.  Haskings dans son livre « aborder la science politique » déclare  « qu’il n’y a pas de fait  politique  en soi, Il n’y a pas de fait politique par nature ou par essence. Contrairement aux sciences de la nature, où l’on observe des éléments qui préexistent à l’attention qu’on leur porte, la science politique analyse des faits sociaux qui acquièrent dans certains contextes une coloration et une densité politiques. »

Le sénégal est donc comme les autres pays du sahel un pays mouvant, son peuple sera  toujours rendez-vous avec les phénomènes sociaux,  comme les leaders religieux dont il faut prendre la distance. Senghor prenait une grande distance avec les leaders religieux. Tant que les leaders religieux auront l’emprise sur chacun des présidents,  ce sera très difficile de changer ce pays. Par ailleurs la soif de pouvoir, d’un pays comme le sénégal bradé d’intellectuels, verra toujours la brutalité orchestré par ceux-ci, c’est deux facteurs important. Les intellectuels sont ceux  qui allument les mèches de la révolution, ils complotent en permanence.

Malgré cela avec ce semblant de démocratie,  le pays joui d’une bonne réputation sur le plan international, mais c’est parce que ceux qui le disent ne connaissent pas très bien ce pays, seuls les sénégalais se comprennent, c’est un pays qui n’a toujours pensé qu’à lui-même, tout doit tourner autour de leur référence, les tirailleurs sénégalais dont on parle aujourd’hui est le fait de Blaise Diagne, pourtant c’est toute l’Afrique qui composait cette armée, mais les choses sont ramener comme si cela n’avait consterné que les sénégalais, on parle de tirailleurs sénégalais au lieu de tirailleurs africains.

Le grand contingent est arrivé de l’Afrique centrale avec les pays peuplés comme le Nigéria le Cameroun et le Congo, le Tchad. Bon n’allons pas très vite en besogne, attendons le président et le vice président commencer, on se demandera un jour si ça ne sera pas comme Senghor et Mamadou Dia. Le vrai président c’est Sonkho mais ce n’est pas lui qui sera assis sur la chaise. Et le pouvoir et l’honneur quand on les aime jeune, on risque gros parce qu’on on est prêt à tout.

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