Haïti, entre lucidité et espoir
Dans le chaos apparent de la situation politique haïtienne, il subsiste des figures qui incarnent encore la possibilité d’un renouveau. Michel Soukar, figure publique respectée et admirée, s’impose comme une voix forte et lucide dans un pays plongé dans des décennies de marasme socio-économique. Ce penseur, pragmatique et ancré dans la réalité haïtienne, ne se contente pas de dénoncer ; il propose, il inspire et surtout, il reste.
Là où tant d’autres choisissent l’exil, Soukar brave les pièges d’un terrain miné pour porter un message d’espoir et d’action à une nation exsangue. Les défis d’Haïti sont immenses : gouvernance chaotique, corruption endémique, infrastructures défaillantes, et un tissu social en lambeaux. Soukar, par ses discours et son engagement, rappelle aux Haïtiens qu’il est temps de dépasser les querelles superficielles et les distractions inutiles pour s’atteler à une véritable reconstruction. Cette refonte, comme il le souligne, ne pourra se faire qu’avec un leadership intègre, éclairé et résolument progressiste. Il ne s’agit pas seulement de remplacer des visages au sommet de l’État, mais de réorganiser ses fondements, de rétablir un système où la justice et le bien commun priment sur les intérêts personnels.
Un leadership nécessaire mais rare
Les réflexions de Soukar, bien qu’éclairées, mettent en lumière un problème fondamental : l’absence de volonté politique pour traiter les problèmes de « soubassement mental » qui gangrènent les institutions haïtiennes. Comme le rappelait le feu Professeur Vernet, « s’il y a de la volonté et de la science, on peut faire beaucoup avec peu ». Mais cette volonté, dans les sphères dirigeantes, semble souvent sacrifiée sur l’autel du pouvoir et de l’avidité. Dans un tel contexte, des voix comme celle de Soukar deviennent essentielles, non seulement pour dénoncer, mais pour montrer la voie d’une reconstruction possible. Cependant, l’accès à ces idées reste un enjeu. La majorité des Haïtiens, dont la langue maternelle est le créole, demeure exclue des débats complexes menés dans des langues qu’ils maîtrisent peu ou pas. Une réforme linguistique dans la communication des idées politiques devient alors une nécessité urgente. Les analyses et propositions de figures comme Soukar doivent atteindre la conscience populaire, car une véritable révolution ne peut se faire sans le peuple.
Un avenir à redéfinir
Haïti a besoin de repenser son destin collectif. Le marasme actuel, bien que profond, n’est pas une fatalité. Avec des leaders comme Soukar, prêts à défier les oppresseurs de tous horizons et à tenir tête aux forces qui exploitent la faiblesse de l’État, une lueur d’espoir subsiste. Mais cet espoir ne peut prendre vie sans l’engagement de chaque Haïtien, qu’il soit du terroir ou de la diaspora. Le chemin est clair : dépasser les discours de surface, investir dans l’éducation, et bâtir une nation où le mérite et la compétence remplacent le népotisme et la corruption. Avec une vision commune, une volonté réelle et un système repensé, Haïti peut renaître. Soukar, par son exemple et ses idées, nous rappelle que le possible ne réside pas dans des promesses vides, mais dans des actions éclairées et audacieuses.