Il y a de cela quelques lunes, j’ai écrit cette lettre à l’attention de l’honorable gouverneur du Nord. Hélas, par les vicissitudes des réseaux sociaux, cette lettre, autrefois consignée dans les archives virtuelles, a sombré dans les abysses numériques, emportée par les caprices de notre base de données. Aujourd’hui, je lui redonne vie, la réinscrivant dans les annales virtuelles du site Afriksurseine, où son message demeure pertinent et vibrant d’actualité.
Excellence, Monsieur le Gouverneur,
Ce matin, dès l’aube, j’ai pris la décision de vous adresser cette missive, après avoir visionné votre vidéo qui suscite toujours l’engouement sur les réseaux. À la suite d’une réunion, probablement avec vos plus proches collaborateurs, vous avez partagé avec eux des paroles empreintes de sagesse. Ces paroles, prononcées par vous-même, éclairent sur la véritable essence de l’État et des politiques publiques. J’ai pris tout le temps nécessaire pour visionner et analyser attentivement. Il ne s’agit pas là d’un discours public, mais plutôt d’un conseil échangé au sein d’une famille. Celui qui regarde la vidéo peut percevoir l’humanisme transparaître à travers vos paroles, laissant émaner le sentiment de découverte de la vérité profonde.
Quel magnifique et édifiant message pour tous les Africains ! Chaque fois que cette vidéo est diffusée, elle fait le tour du monde. Des personnalités de renom l’ont relayée. En France, par exemple, des amis m’ont confié ceci : « Vous avez un excellent gouverneur ». Cela évoque un ancien film de notre enfance, offert à la jeunesse d’aujourd’hui, mais que nous contemplons sans toujours savoir comment l’appréhender, simplement parce que nous avons perdu les repères du faire, du savoir, du savoir-faire et du faire-savoir. Je m’interroge sur une possible défaillance de notre société quelque part !
Excellence, Monsieur le Gouverneur,
Votre regard est le plus perspicace et le plus éclairé parmi tous les discours politiques que j’ai eu le privilège d’entendre jusqu’à ce jour. Vous portez un véritable amour pour votre peuple ; à travers la chaleur rayonnante de votre cœur, transparaît votre préoccupation pour autrui. Vous aspirez au bien, et au sein de cette multitude humaine qui souvent s’écarte du droit chemin, je reste convaincu que quiconque croisera votre chemin aura sa chance.
Le Cameroun est un pays d’une grande envergure, abritant en son sein de grandes personnalités, qu’elles soient au pouvoir ou non. Il m’arrive souvent de diverger d’opinion avec la plupart d’entre eux et de contester leurs points de vue. Cependant, je respecte infiniment leur intellect éminent. Votre vidéo me donne l’opportunité de rendre hommage à chacun d’eux. Cela peut contribuer à renforcer notre intellect pour les jours à venir. Je vous avoue être profondément touché par vos paroles ; exprimer de tels sentiments à vos proches, vous étiez loin d’imaginer que cette vidéo toucherait les confins du monde. Des paroles telles que les vôtres élèvent la vie à une noblesse certaine. Le temps file à toute allure de nos jours, surtout lorsque tout semble beau autour de nous, et la vie est fragile, de nombreuses personnes sont parties trop tôt. Nous demeurons debout, et pour cela, nous rendons grâce à Dieu.
Excellence, Monsieur le Gouverneur,
Le pouvoir que le destin vous a conféré, celui d’être au service des autres, est un don divin. Il convient de rendre grâce à la vie. Pour ma part, je rends hommage chaque jour à la vie pour ses bienfaits. Je suis profondément curieux de tout ce qui m’entoure, et j’apprends énormément au contact des autres. Lorsque j’ai un moment de libre, je regarde des vidéos telles que les vôtres, qu’elles proviennent de personnalités célèbres ou d’inconnus, surtout si elles véhiculent des valeurs essentielles. Comme vous, j’apprécie l’humanité en chacun, peu importe son origine ou son statut. J’ai également eu la chance de voyager à travers le monde, et la découverte d’autres cultures humbles l’âme.
Ces échanges nous offrent des moments mémorables et enrichissants. Vous incarnez une personne d’une grande qualité. Vous demeurez un gouverneur humble, un intellectuel d’une grande envergure. Vous n’êtes pas manichéen, mais plutôt subtil et ouvert à la différence. Votre vision de vie repose sur des idées novatrices qui font la différence. Certaines paroles méritent d’être partagées, mais il faut des esprits pour les comprendre et les divulguer. Sinon, ce seront les pierres qui prendront la parole à la place des hommes, ce qui serait la fin pour nous tous. Le pays devrait être fier de vous avoir parmi ses fils.
Excellence, Monsieur le Gouverneur,
Comme je l’ai mentionné précédemment, j’ai pris le temps de la réflexion avant de vous écrire, cherchant les mots justes pour exprimer mes pensées. Bien que familier avec les mots, ils semblaient se dérober à moi. J’avais alors abandonné cette idée, mais elle a continué de me hanter, même dans mes rêves. Vos paroles dignes continuent de résonner. Elles constituent un discours à méditer. Ce jour-là, vous sembliez triste mais bienveillant, conscient des sérieux problèmes qui affligent notre pays. Pour articuler vos idées comme vous l’avez fait, il faut comprendre comment et pourquoi nous en sommes arrivés là. Cependant, en tant que joyau de notre belle nation, le Cameroun, il y a une énergie à redistribuer. À travers vos paroles, nous comprenons que le Cameroun ne périra pas, car il compte en son sein des compétences et des humanistes de grande valeur.
J’apprécie sincèrement vos discours. Ils me rappellent un épisode de mon passé, lorsque j’étais écolier à Nkongsamba en 1979. À cette époque, un préfet originaire de Garoua avait distribué des tonnes de pain à tous les élèves de la ville. Je me souviens de la saveur délicieuse de ce pain, agrémenté de beurre. Ce geste a marqué ma jeunesse. Je prends pour témoins des camarades de promotion tels que le Docteur Calvin Djombé, Ekamou Bruno, Essé Georges Francis, Dicka Ekwalla, Noukeu Sylvie, servent actuellement la République quelque part au Cameroun. Le temps a filé rapidement, mais je n’ai pas oublié. Cela fait déjà 44 ans.
Ce geste simple, un morceau de pain, peut-être que les idées exprimées dans votre vidéo deviendront réalité dans les cent prochaines années. Je pourrais alors dire que je suis fier de mon pays et que j’ose espérer en son avenir. Quant à vos deux rêves exprimés dans la vidéo, à savoir « Ne pas être jaloux en matière de postes » et « Le bonheur personnel est lié au bonheur des autres », ainsi que votre appel à l’anticipation, je ne peux m’empêcher de sourire. Cela me rappelle les histoires que me racontait ma grand-mère, en particulier celle du cultivateur qui s’abrita sous un arbre et reçut en cadeau un lapin qui s’écrasa sur lui. Espérant qu’un autre cadeau tomberait, il abandonna son champ pour l’arbre. Vos paroles sur le bonheur et l’entraide sont dignes d’un gouverneur dont tout Camerounais est fier. Cependant, le changement des mentalités est un défi de taille, pour lequel vous devez continuer à lutter, afin de voir fleurir un avenir radieux pour tous, avec des pluies abondantes dont vous ne pourrez profiter seul.
Excellence, Monsieur le Gouverneur,
Les temps s’annoncent bien difficiles. On annonce une hausse des prix de la farine ; que le prix du pain demeure stable, sinon je serai contraint de descendre dans la rue pour défendre ma maigre pitance. Vous comprendrez les conséquences que cela peut avoir quand un individu sait qu’il risque de manquer de pain demain. Je suis convaincu que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour répondre aux exigences de cette période troublée. Que vos paroles ne restent pas lettre morte, mais qu’elles dissipent les ombres menaçantes qui planent sur nous. En ces temps agités, nous avons grand besoin de vos paroles salvatrices.
Il est important de prendre soin de nos terres, délaissées depuis trop longtemps par nos dirigeants affairés à remplir leurs panses. La médiocrité règne en maître, et il semble que dans notre pays, on glorifie le génie des médiocres. Je crois en vous comme une voix nouvelle, porteuse d’espoir. Je vous souhaite une excellente fête du 20 mai et je vous remercie d’être ce fervent serviteur de l’État et ce vaillant gouverneur du septentrion. Sachez que nous devrons faire preuve de beaucoup de patience. Votre discours méthodique est porteur de promesses. Je prendrai le temps de vous exprimer ma gratitude. Puissent les dieux de nos ancêtres veiller sur vous, car dans notre pays, ce sont souvent les meilleurs qui sont combattus.
Je vous souhaite un plein succès dans votre carrière, car je sais qu’un jour, de nombreuses personnes se réjouiront de votre passage dans le nord. Même si les actions ne suffisent pas toujours, vos paroles montrent une bonne volonté précieuse. Il y a des dirigeants incapables même d’adresser des paroles humaines à leurs administrés. Vous êtes un modèle pour nous tous. Même si je n’ai pas la chance de vous rencontrer un jour, cette lettre me permet au moins de partager avec vous mon profond respect. Je tiens également à vous remercier pour ce précieux don de la parole. Je sais que vous avez des projets ambitieux pour la jeunesse du nord, et puisse la postérité honorer votre créativité.