MUSIQUE DU SAHEL : JOSEPH TABOUL ARRIVE BIENTOT

Joseph Taboul émerge comme un talent prometteur, je l’ai repéré sur les réseaux sociaux. Il est doté d’une voix saisissante et dégage un potentiel certain pour la réussite. Ses chansons, empreintes de passion, promettent de résonner avec force une fois sur le marché de la musique. Dans le cadre de notre politique de soutien aux nouveaux talents, nous avons choisi de lui offrir une tribune pour mieux le découvrir avant son entrée sur la scène artistique.

Bonjour Joseph, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ? 

Je suis TABOULI Joseph , en Toupouri TABOULI veut dire un enfant né après la mort de son père. En bref je suis né 3 jours après la mort de mon papa donc, je n’ai pas eu la chance d’avoir un papa dans ma vie. Je suis camerounais.

Quel a été votre parcours scolaire et professionnel ?

 Je suis étudiant à l’Institut des relations internationales du Cameroun et l’Institut international de la francophonie de l’université de Lyon

Comment êtes-vous en arrivé à la musique ?

Pour moi la musique fait partie de ma vie ,  elle est  innée. Il est  vrai que je n’ai pas connu mon père mais, il a laissé un héritage, car chansonnier de la musique traditionnelle ( Gurna ; Waiwa ), il était connu du grand village grâce à son talent. Aujourd’hui j’ai décidé de suivre ses pas mais d’une autre manière.

Pouvez-vous nous expliquer votre genre musical ? Malheureusement ou heureusement ma connaissance musicale n’a pas de limite ;  je fais presque dans tous les rythmes. Je m’adapte facilement à tous les rythmes ( reggae, folklorique, afrobeat …)

Avez-vous eu  des modèles dans la musique ?

Bien sûr j’aime beaucoup la musique de Richard BONA, ISNEBO, Prince EYANGO , Alpha BLONDY, YOUSSOUF Ndour, PETIT pays, FALLY Ipupa, Grâce DECCA, Charlotte DIPANDA, TAO, BALADJI Kwata, SALATIEL, Mr Leo

Vous êtes originaire du nord du Cameroun, si je ne me trompe pas. Comment se porte la scène musicale dans cette région ? Pourriez-vous nous donner quelques noms d’artistes qui y sont actifs ?

Je suis originaire de l’extrême Nord-Cameroun, nous avons encore de sérieux problèmes sur le plan musical. Nous qui avons décidé de donner une autre image à la musique du Sahel nous devons redoubler d’efforts  pour avoir une place dans cette zone du pays. Pourtant c’est la région la plus riche culturellement et artistiquement, mais seulement cet art et cette culture ne sont pas valoriser. L’art du Sahel a beaucoup de créativité, souvenez-vous de Abdou Benito, les Fadaah Kwatal, souvenez de leurs chansons qui ont fait le tour de l’afrique, cela aurait pu être plus valorisé, souvenez-vous d’Ali Baba, regardez ce que font les BALADJI Kwata. Je veux dire que la scène musicale dans cette région est vivante à nos promoteurs de s’y pencher.

Comment devient-on artiste dans une région aride musicalement parlant ?

Je vous remercie pour cette question profonde, car elle touche à l’essence même de notre existence : comment faire  à travers les défis de la vie. À cette question, je répondrais en mettant en avant l’importance d’adopter une perspective positive face à l’existence. Dans ce parcours, l’expérience des difficultés est inévitable pour progresser. Et face à ces obstacles, on a deux choix : subir passivement les difficultés et la douleur de l’inaction, ou bien embrasser activement les défis et la douleur de l’action.  Il faut dans la vie éviter l’inaction car, choisir l’inaction, c’est opter pour la frustration quotidienne, les remords de ne pas agir, et devoir affronter des problèmes sans chercher à les résoudre ou à les transformer. En revanche, choisir l’action, c’est décider de poursuivre ses objectifs en sortant de sa zone de confort, et de sélectionner consciemment ses défis.

La récompense de ce choix est la création d’une vie sur mesure, forgée par la détermination et la volonté. Aujourd’hui, nous voyons comment opérer ce choix à travers le principe de l’étoile filante de Garoua dans le domaine football. Donc il faut  avoir une vision claire d’un objectif ultime, même dans les régions les plus arides de notre existence. Il s’agit de se battre pour donner forme à cette vision de la vie et du monde. La volonté, c’est ce guide lumineux qui nous indique la direction à suivre. Chaque soir, nous devons la réanimer. C’est cet élément bénéfique qui nous donne la force de persévérer chaque jour, en accomplissant des actions qui nous rapprochent de la réalisation de notre idéal. Avoir cette étoile comme guide et travailler sans relâche pour la faire briller, c’est faire le choix qui rend la terre fertile pour nos rêves.

Vos chansons sont magnifiques, mais elles ne sont pas encore disponibles sur le marché. Qu’est-ce qui pose problème à ce sujet ?

Oui comme je l’avais énuméré plus haut, étant étudiant c’est pas du tout facile pour moi de faire la promotion de mes œuvres musicales car mes moyens sont vraiment limités.

Quels sont vos vœux les plus profonds dans la musique ?

J’aimerai aller plus loin possible et donner le meilleur de moi même dans l’avenir, ma musique ne doit pas se limiter au Cameroun, en Afrique mais dans le monde entier car la musique n’a pas de limite et elle n’a pas de langue.

Un dernier mot pour ceux qui vont vous lire ?

Tout d’abord j’aimerais d’abord tirer un coup de chapeau  à votre plate forme AFRIK SUR SEINE qui fait  la promotion les jeunes artistes camerounais (es), africains (es) et du monde.