Interview menée par Nkul-Beti
Pour le compte de Afrik-sur-Seine, le critique littéraire Nkul Beti, s’est entretenu avec l’écrivaine Manuela Kazangba, auteure jeunesse, à l’imagination débordante, dont l’écriture s’adresse à tous les enfants du monde entier, sans discrimination.
De quoi parle votre œuvre « Les aventures de Mathéo et Mailine » ?
Mon livre parle de deux enfants jumeaux nés en Europe de parents Africains qui partagent leur quotidien avec leur camarade de crèche. Ils décident d’en inviter un à la maison à un après-midi gouter et c’est là que leur aventure commence.
Quand avez-vous commencé à écrire des livres pour enfants et pourquoi le monde des enfants en particulier ?
J’ai commencé à écrire des livres pour enfants peu avant le début de la pandémie Covid 19. Pourquoi le monde des enfants : J’ai toujours été fascinée par l’univers de l’enfant à tel point que j’ai fait une reconversion pour en faire mon métier. De plus, c’est un domaine dans lequel on trouve des aspects incroyables et plusieurs problématiques de société auxquelles on ne pense pas. Je suis fière d’être moteur dans leur développement psychique voire physique. Voir un enfant épanoui me rend heureuse.
Comment pourrait-on définir la littérature « jeunesse » ? Quelles en sont les spécificités ?
La littérature jeunesse est un autre outil d’éducation pour accompagner nos enfants dans la vie, c’est un moyen de les instruire, de les reconnaitre en tant que personne à part entière au quotidien, et cela aide l’enfant à se construire son univers, à travailler son imagination et à s’évader. Les spécificités : Il faut choisir un seul thème afin que le jeune lecteur ne perde pas le fil conducteur de l’histoire et en tire une moralité. En général, un livre de jeunesse comporte un ou deux personnages principaux, très peu d’écriture et souvent illustrés simplement, car l’écrivain se met à la hauteur mentale de son jeune public lecteur.
Qu’est-ce qui vous paraît essentiel pour réussir cette écriture jeunesse ?
Ce qui me parait essentiel pour réussir une écriture jeunesse, c’est bien choisir le thème en rapport avec le jeune public lecteur. L’histoire peut être à la fois éducative, drôle ou simplement un conte de fée rêveur, l’essentiel, c’est de toucher la sensibilité et l’émotion de l’enfant lecteur.
Qu’est-ce qui vous inspire un sujet ou un personnage ?
Ce qui m’inspire un sujet ou un personnage, c’est souvent l’actualité et ce que j’observe autour de moi.
Plusieurs livres pour enfants sont pleins de stéréotypes, est-ce que vous vous amusez parfois à déconstruire, à casser ceux-ci ?
Oui, en travaillant dans une structure de petite enfance, je m’intéresse à plusieurs genres de livres, j’aime m’amuser à déconstruire, à casser, à imaginer l’histoire dans un sens opposé. Lire plusieurs livres de jeunesse complète ma culture littéraire et m’aide à imaginer plusieurs histoires qui peuvent plaire.
La France où vous vivez est un melting-pot de population et de cultures, est-ce que dans vos livres vous faites tenez compte de cet aspect, pour que n’importe quel enfant ou qu’il soit et d’où qu’il vienne se retrouver en vous lisant ?
Mon album jeunesse s’adresse à tous les enfants à l’échelle internationale. Bien que Mathéo et Maïline soient nés en France, ayant pour parent des Africains, cela ne déprécie en rien la richesse de leur double culture, ils sont amenés à côtoyer des enfants d’origines et cultures différentes tout au long de leur vie.
Quels sont vos projets et quel serait le conseil que vous pourriez donner a quelqu’un qui veut se lancer dans l’écriture ?
Mes projets : continuer les séries de Mathéo et Maïline, terminer une bande dessinée et roman pour adolescent. Le conseil que je donne pour l’écriture jeunesse :
1/ Fais un plan écrit de ton projet
2/ Réfléchi à un thème qui te tient à cœur 3/ Identifie le à un public lecteur concerné
4/ évalue le coût du projet
5/ Lance toi