Mag-Afriksurseine-Mars-2024

crise du Niger : pourquoi le sommet du Ghana a échoué !

Les présidents de la CEDEAO devaient se réunir à Accra pour peaufiner le plan d’invasion du Niger. Alors que nos oreilles étaient du côté de la nation Ashanti, immense coup de théâtre.  la rencontre dit-on est reportée. Il s’agissait de monter le plan opérationnel, la phase technique et pratique afin de mobiliser les fonds, évaluer les actions à mener sur le terrain et aller  les armes en main déloger les putschistes réinstaller le président déchu. Sans motif réel, les chaises demeureront vides à Accra. Mais quand on se renseigne bien, on constate que plusieurs raisons ont joué contre cette réunion.  La première raison est stratégique. Attaquer le Niger, c’est se préparer à une guerre de longue haleine parce que le pays est vaste et très disparate, il est plat et facile pour les putschistes de s’éparpiller en plusieurs forces capables de resurgir. La deuxième est culturelle.

La CEDEAO, ce sont 14 pays, il y a parmi eux des anglophones, des lusophones, et des francophones. Ce sont des nations éduquées différemment. Un nigérian n’est pas un ivoirien, un ghanéen n’est pas un béninois ou un malien, un togolais n’est pas un sénégalais. Ce sont des peuples qui ont un mode de vie et de penser différents. Seuls les peuples frontaliers se ressemblent dans une moindre mesure. Celui qui ne tient pas compte de cet aspect se trompe. Le président nigérian n’est pas certain d’attaquer. Premièrement, parce qu’il ne veut pas inaugurer son mandat par une dette morale issue de la guerre. Une autre raison, c’est le fait que  certains généraux des pays francophones ne savent pas lire la carte opérationnelle parce qu’ils n’ont jamais fait la guerre. Beaucoup sont des aventuriers arrivés à la tête de l’armée.

Ils ne connaissent que la carte de leur pays. Par ailleurs, les présidents ont l’impression qu’ils sont sous le commandement du président Ouattara qui s’impose comme le leader de la sous-région. Le zèle du président Ouattara marqué par la  condescendance, le pédantisme ardent et sa vision pernicieuse qui fait  tâche d’huile à son peuple. L’homme est obnubilé par la passion de plaire à l’occident. Il y a certains présidents au sommet d’Abudja qui se montraient fatigués durant les séances des travaux, ce qui démontre le désintérêt à la chose qui se déroulait. Une autre raison qui apparait surréaliste est  l’option qui dit vouloir libérer le président Bazoum et restaurer son autorité, c’est absurde, cette initiative, sa vie serait en danger.

La première idée serait de le libérer et garantir sa vie avant d’entamer d’autres négociations. La CEDEAO va vers son effondrement. C’est marrant le rôle des présidents africains, qui veulent à tout prix soigner leur image en faisant du mal à leur propre continent ; constituer une armée pour attaquer un autre peuple africain, quand ils sont incapables de constituer une armée pour chasser les djihadistes est une aberration. Mais ce que je sais ce n’est pas un grand pays qui changera l’Afrique, c’est un petit pays qui fera ce travail, cela a commencé déjà avec le Burkina ou le Mali

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