Mag-Afriksurseine-Mars-2024

Yayi Boni et Talon, l’un démocrate, l’autre dictateur_

 

 

Dans la tête des Béninois, tout le monde sait qui est tyran et qui est démocrate. Il suffit de faire une petite étude comparative pour faire un peu d’histoire et titiller les esprits qui somnolent. Au temps du président YAYI Boni, toutes les élections sont inclusives. Les législatives, les municipales, et les présidentielles, personne n’a tué quelqu’un pour les élections. Tous les partis politiques qui désirent participer aux élections ont participé sans problème. Les indépendants ont participé aux élections présidentielles. Mais sous Talon, aucune élection n’est inclusive. Législatives de 2019, l’exclusion totale. Le sang a coulé. Le communal passé, la même chose. Les présidentielles passées, c’est ridicule. Les potentiels candidats sont en exils et d’autres en prison. Point d’ouverture. Les élections passées, l’exclusion aussi ou c’est le pouvoir qui choisit qui peut participer avec l’instrument de distribution de quitus fiscal. En effet, sous le président Yayi Boni, c’était une structure indépendante qui dirigeait la liste électorale. On a connu Bako, de l’opposition, on a connu Lafia de l’opposition et Augustin Ahouanvoebla aussi de l’opposition. Ils ont géré Cos lepi et la CENA. Même le président de la cour constitutionnelle fut un membre de la Renaissance du Bénin du patriarche Soglo. Mais aujourd’hui, sous le président Talon, nous savons que la liste électorale n’est plus gérée par une structure indépendante mais c’est l’administration publique que dis-je , c’est le président de la République qui nomme le directeur encore un Rwandais cette fois-ci. En matière de la formation du bureau de l’Assemblée nationale. Sous le président Yayi Boni, les députés de l’opposition étaient dans toutes les commissions et on a connu de président de commission parlementaire opposant. On a vu que l’assemblée a été générée par l’opposition. Mais sous Talon aujourd’hui, aucun député de l’opposition à l’Assemblée pour la 8e législature mais pour la 9e, aucun député de l’opposition à la tête d’une commission. Talon est un dictateur fin, il ne prend aucun risque. Il aime le risque zéro. Il est prêt à marcher sur les hommes, sur les innocents pour avoir gain de cause. Il peut tout faire pour préserver sa fortune.

D’ailleurs, c’est le caractère des hommes d’affaires. Ils sont même pipe même tabac. Ils sont allergiques à la contradiction et sont prêts à tout pour tuer les contradictions. Il ne sont pas prêts à voir d’autres personnes monter sur la scène politique. Tout le monde a vu comment Olivier Boko et Wadagni se sont comportés dernièrement même s’ils travailleraient en catimini, ils sont obligés de freiner en public. Ceux qui pensent qu’ils servent Talon pour vivre doucement en paix, comme je l’ai écrit à travers la fable le lion et la biche dans mon livre Les fables de ma mère , vont comprendre ce pourquoi nous luttons. On ne sert pas un dictateur, on lutte contre lui et sans répit. Du côté de l’opposition ou de la mouvance, tous ceux qui aspirent diriger ce pays doivent changer d’attitude. Prison ou président, en tout cas, les deux noms commencent par PR. Et si on n’accepte pas faire le premier nom, on n’aura pas le second dans le climat actuel. Le reste, c’est de la somnolence, c’est de la rêverie. Julien Kandé KANSOU, le 09 juillet 2023, 12h07

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