Mag-Afriksurseine-Mars-2024

SANTE : GERMAINE DJUIKUI BANTIO NATUROPATHE PHYTOTHERAPEUTE

GERMAINE DJUIKUI BANTIO

Germaine Djuikui Bantio, de nationalité camerounaise, se distingue en tant que remarquable naturopathe et formatrice dans ce métier. Notre première rencontre avec elle remonte à trois ans de cela, lors d’une interview au cours de laquelle elle partagea avec nous sa passion pour son métier et son parcours professionnel. Nous avions alors envisagé un nouvel entretien pour cette année afin de continuer à éclairer le chemin de ses nombreux patients. Cependant, en raison de contraintes temporelles, elle a choisi de nous offrir une chronique détaillée de sa vie professionnelle à la place. Tout d’abord, je tiens à adresser mes salutations à l’ensemble de votre équipe, avec une mention spéciale à Monsieur Djouari, qui m’a donné l’opportunité de m’exprimer devant nos lecteurs. Je suis Naturopathe phytothérapeute, de formation  ghanéenne, et je pratique depuis maintenant 13 ans à la Clinique Naturelle du Grand Hangar à Bonabéri, Douala, au Cameroun. Pendant sept ans, j’ai également eu l’occasion d’être sensibilisatrice santé à la radio.

Au micro, j’ai partagé les bienfaits pour la santé de nos fruits, de nos épices culinaires, et j’ai expliqué diverses maladies, dans le but d’éduquer nos auditeurs. Mon objectif était que personne ne soit ignorant en matière de santé, car l’ignorance peut être plus dangereuse que la maladie elle-même. Pour ceux qui souhaitent consulter ces émissions radio, elles sont toutes disponibles sur mon compte Facebook, Germaine Bantio. Bien que j’aie temporairement mis fin à mes émissions radio pour me consacrer davantage à la formation, la radio reste une passion pour moi, et je pourrais reprendre à tout moment. J’ai également une passion pour le football, que j’ai pratiqué en tant que joueuse dans une équipe masculine. Cette passion sportive perdure, car je continue à jouer au football pour mon bien-être et ma forme physique.

Mon parcours éducatif a débuté à l’école publique Jules Ferry de ma ville natale, Mbouda, chef-lieu du département du Bamboutos dans la région de l’ouest du Cameroun. J’y suis restée de la classe de S.I.L au cours moyen deux, et j’ai brillamment obtenu mon C.E.P.E. Je tiens à rendre hommage à mon instituteur, Monsieur Fomekong François, pour son soutien. J’ai poursuivi mes études secondaires au lycée de Mbouda, devenu lycée bilingue de nos jours, de la classe de 6ème à la classe de terminale. J’ai seulement repris la classe de première durant mon cycle secondaire, car ma passion pour le football m’a amenée à jouer dans une équipe de garçons. Le football reste une passion inébranlable, et je continue à pratiquer ce sport pour mon bien-être et ma forme physique. Mon parcours universitaire s’est déroulé à l’université de Douala, où j’ai étudié le marketing. Malheureusement, ma demande de licence a été rejetée en raison des conditions indignes imposées par les formateurs, comme je préfère le souligner.

Je tiens à remercier Monsieur Noubissi, Monsieur Feukeng, Monsieur Nzognou, également connu sous le nom de Fotsagong, ainsi que tous ceux qui ont contribué à mon parcours éducatif. Mon cheminement professionnel et ma passion pour la santé sont le fruit de ces expériences variées, et je suis reconnaissante pour chaque étape de mon voyage. J’ai pris une décision spontanée de me former en Naturopathie. J’ai commencé cette aventure avec un Camerounais qui, en réalité, n’était pas un formateur, mais plutôt quelqu’un qui souhaitait que je devienne sa représentante à vie pour vendre ses produits, sans jamais me fournir des informations sur leur composition.

Environ trois mois plus tard, j’ai réalisé la situation et j’ai décidé de mettre un terme à cette collaboration. Quelque chose en moi me poussait à poursuivre ma formation, et même en tant que femme au foyer et mère, j’ai persévéré dans mon désir d’apprentissage. Mon chemin m’a alors conduit à la rencontre fortuite d’un formateur ghanéen, une rencontre que je ne peux toujours pas expliquer à ce jour. Ce monsieur a accepté de me former malgré mes ressources limitées. C’est ainsi qu’une formation de plus de six ans s’est mise en place, sans disposer des ressources matérielles idéales. Mon défi était purement personnel, et mon compagnon, qui est devenu mon époux, m’a inspirée et encouragée tout au long de ce parcours. Mon formateur, que je préfère ne pas nommer par souci de discrétion, sait que je le porterai toujours dans mon cœur.

Il réside au Ghana, et je ne cesserai de le remercier pour tout ce qu’il a fait pour moi. Au cours de ces 13 années de pratique, j’ai acquis une profonde compréhension de mon métier. Mes choix initiaux, passant du baccalauréat littéraire au marketing, semblaient déconcertants à l’époque. Cependant, je ressentais en moi une véritable vocation. Aujourd’hui, je sais que ma mission consiste à redonner le sourire à ceux qui l’ont perdu, avec amour et passion. Mon métier est devenu une véritable passion au fil des années, et rien ne m’apporte plus de fierté que de recevoir les remerciements d’un patient qui a retrouvé la santé après avoir été gravement malade.

Peu de gens comprennent réellement la valeur de ces mots de gratitude. Cela confirme mon sentiment que la guérison naturelle est véritablement un don, car pour chaque centaine de patients, seule une poignée d’entre eux peuvent être soignés avec succès. En ce qui concerne les antécédents familiaux, je peux affirmer que je n’ai pas de connaissances d’ancêtres ayant exercé la même profession que la mienne. Ma grand-mère, bien qu’appréciant tout ce qui est biologique au point de cultiver ses propres produits avec du compost issu des déchets de cuisine biodégradables, n’avait pas de connaissances en plantes naturelles.

Mon père a été instituteur dans l’enseignement public pendant plus de 50 ans et est aujourd’hui à la retraite, tandis que ma mère est commerçante, ce que l’on appelle communément « Bayam Sellam », depuis de nombreuses années. À mes parents et à toute ma famille, je tiens simplement à dire merci. Ils connaissent l’estime que j’ai pour eux et savent que je les aime profondément, les portant dans mon cœur à tout moment. La médecine traditionnelle a ses limites, mais elle offre des solutions pour plusieurs spécialités cliniques, notamment les affections bactériennes et sexuellement transmissibles, les problèmes d’infertilité, les maladies infectieuses, infantiles, les infections fongiques, les infections virales et non virales, les troubles liés à la ménopause, les problèmes de qualité et de quantité de sperme et de spermatozoïdes, les soucis liés à l’utérus et à la procréation, ainsi que l’application d’onguents naturels pour le bien-être des personnes âgées, pour n’en nommer que quelques-unes. Cette liste n’est pas exhaustive.

Les infections sexuellement transmissibles et les problèmes de fertilité sont des préoccupations persistantes, actuelles et futures. Les facteurs tels que l’utilisation de produits chimiques, une alimentation inadéquate, une mauvaise gestion de la sexualité, le manque de conscience et d’éducation en matière de santé continueront d’influencer ces problèmes malgré les campagnes de sensibilisation. Mon engagement passionné dans mon travail a conduit à d’innombrables réussites, avec un taux de succès moyen d’environ 80 %. Au début de ma carrière, la principale difficulté résidait dans l’incrédulité des patients, mais au fil du temps, l’efficacité de mes traitements s’est répandue par le bouche-à-oreille, éliminant ainsi cette barrière. Une autre difficulté réside dans la préservation des produits liquides, car la plupart des conservateurs sont chimiques.

Le citron, bien que naturel, peut altérer les essences naturelles du produit en agissant comme un catalyseur, ce qui le rend inadapté à la conservation. Il est essentiel de ne pas exposer les produits liquides naturels au soleil et de les consommer dans un délai d’une semaine après ouverture. En revanche, les produits en poudre bien conservés, tout comme le miel, ont une durée de conservation indéfinie. Une autre préoccupation est que de nombreux jeunes ne cherchent plus à se former de manière approfondie et privilégient des emplois à revenus rapides. Pourtant, il est essentiel de former de futurs naturopathes compétents pour garantir l’avenir de la santé, surtout face aux incertitudes qui règnent dans nos hôpitaux, où l’incompétence et l’ignorance sont trop présentes.

Des individus que je qualifierais d' »imposteurs » exploitent la crédulité du public en faisant de fausses promesses, ce qui est particulièrement préoccupant au Cameroun, où les véritables naturopathes sont en minorité. La santé est un domaine où l’on ne devrait pas laisser la place au hasard ou au manque d’opportunités professionnelles. Chaque fois qu’un patient se présente, nous avons la responsabilité de sa vie, et toute erreur due à l’ignorance ou au manque de professionnalisme est inacceptable. Il est impératif de se former correctement dans chaque domaine, car cela garantit une prestation de qualité.

Les maladies cardiovasculaires, par exemple, nécessitent des examens approfondis tels que des échographies et des radiographies pour un diagnostic précis. La médecine traditionnelle ne peut pas exceller dans ce domaine. En cas d’accident vasculaire cérébral, une assistance respiratoire est souvent nécessaire, ce que les naturopathes ne peuvent pas fournir. De même, pour une myocardite (inflammation du muscle cardiaque), les décoctions et les infusions ne sont pas suffisantes, et il est impératif de se rendre rapidement à l’hôpital. Les douleurs thoraciques, qu’elles soient temporaires ou constantes, doivent également être prises au sérieux, car les maladies cardiovasculaires sont souvent silencieuses et peuvent avoir progressé considérablement avant l’apparition des premiers symptômes.

Il est essentiel de consulter un médecin, de passer des examens et de recevoir un diagnostic précis pour éviter des séquelles graves. N’oublions pas que de nombreuses maladies présentent des symptômes similaires, ce qui rend d’autant plus important le recours à des professionnels de la santé compétents. En parlant de défis, mon objectif principal est de former de nombreux naturopathes compétents. Mon défi ultime serait de découvrir un traitement naturel efficace contre le cancer. Actuellement, de nombreux patients atteints de cancer subissent un cycle de rémission et de rechute après des séances de chimiothérapie, et malheureusement, cela peut parfois conduire à des issues tragiques et irréversibles.

Je suis déterminé à trouver une véritable solution à ce problème. Un autre défi essentiel pour moi est de placer la santé du patient avant toute considération financière. Je m’engage à ne jamais sacrifier la vie d’un fœtus en pratiquant une interruption volontaire de grossesse (IVG). Au cours de mes 13 années de pratique, je n’ai jamais effectué d’IVG, et mon objectif est de continuer à faire ce choix éthique. Je comprends les femmes qui souffrent de l’incapacité d’avoir un enfant, et pratiquer une IVG serait pour moi moralement inacceptable.

Pour prendre rendez-vous avec moi à Douala, au Cameroun, vous pouvez vous rendre au rond-point Deido. De là, prenez un taxi en direction de l’entrée Matango, nouvelle route, Bonabéri. À partir de Bonabéri, prenez une moto-taxi et demandez à être conduit à la Clinique Naturelle du Grand Hangar, qui se trouve à seulement 20 mètres de l’église apostolique. Si vous avez des difficultés à trouver l’endroit, vous pouvez me contacter au +237 672273935 (WhatsApp) ou au +237 696129789. Je vous remercie pour l’honneur que vous me faites. La santé demeure ma priorité, et je continuerai à exercer ma profession avec amour, passion et dévouement.

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