Né le 30 janvier 1952, c’est en 1968 que le patron des libéros en Afrique, celui que les connaisseurs du ballon rond ont surnommé « GENERAL », et que les amis intimes appellent « DATOU », débute véritablement sa carrière de footballeur. Il a été sociétaire de l’Espérance de Deido, du Léopard Sportif de Douala, du Canon Sportif de Yaoundé et de l’Union Sportive de Douala, avant de terminer en 1986 au Rail de Douala. Orphelin à 2 ans, international à 18 ans. Après l’Espérance de Deido, il est devenu la pièce maîtresse du Léopard de Douala et des Lions Indomptables dès le début des années 1970.
François Doumbè Léa, courtisé par toutes les grandes équipes du Cameroun, a finalement choisi le Canon de Yaoundé à la fin de l’année 1976, après la descente du Léopard de Douala en deuxième division. Avec le Canon, il a remporté plusieurs titres, mais n’a pas résisté aux charmes de l’Union Sportive de Douala. Face aux sollicitations persistantes des « Nassaras-Kamakaï » de la capitale économique, François Doumbè Léa a finalement rejoint l’équipe en 1979.
“Les propositions que m’avait faites le président Emmanuel Ngassa Happi étaient très alléchantes. En plus de cela, il y avait la santé de ma maman. Ma mère étant affaiblie, il fallait que je sois auprès d’elle à Douala. C’est ainsi que je suis parti du Canon malgré la coupe que nous venions de remporter face à l’Union de Douala (4-3). Je suis donc retourné à l’Union Sportive de Douala”, confie-t-il, en rappelant qu’il n’avait pas d’autre choix car “ma mère était tout ce qui me restait. Je n’avais pas connu mon père. J’avais 2 ans quand il est mort. Mon frère aîné (Doumbè Léa 1), qui était aussi footballeur, avait 4 ans”, regrette François Doumbè Léa, deuxième enfant d’une fratrie de cinq personnes, dont 4 hommes et 1 femme.
Avec l’Union de Douala, le “Général” a remporté plusieurs titres nationaux et continentaux. Il a quitté cette équipe en 1983, après une finale perdue face au Canon de Yaoundé (2-3) au stade omnisports Ahmadou Ahidjo. “Des gens m’avaient accusé, en compagnie de René Ndjeya, d’avoir vendu cette finale au Canon.
Un mensonge !!! Plus tard, tous ceux qui nous accusaient injustement nous ont présenté des excuses et voulaient que nous ne quittions pas l’Union. Mais, comme notre honneur était déjà bien entaché, nous avons rejoint le Rail de Douala”, déclare-t-il. C’est dans l’équipe des cheminots qu’il a mis un terme à sa carrière de footballeur, après une finale de coupe du Cameroun perdue (0-1) face au Canon de Yaoundé. Joueur très doué, le natif de Bonamoudourou à Deido à Douala a occupé presque tous les postes en défense. Il est passé du poste de latéral droit à celui de libéro. « Au départ, le meilleur libéro d’Afrique n’était pas le maître de la défense, c’est-à-dire le LIBERO.
Il jouait plutôt au milieu de terrain en demi-défensif (6), parfois en meneur de jeu (10). C’était au milieu des années 1970, où il suivait encore les pas de ses aînés comme les NLEND PAUL – OWONA PASCAL BAYLION – MOUKOKO DJPE JEAN – MOUTHE PHILIPPE – KOUM EMMANUEL – MPONDO EBOUMBOU SALOMON – BEKOMBO KOUEDI FRANCOIS – ABESSOLO GABRIEL…etc. Après avoir évolué avec les Juniors en passant par les Espoirs, c’est à l’occasion du match amical retour entre les Lions Indomptables et la grande formation française de Saint-Étienne, au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé où au match aller il avait joué à Douala, qu’il a évolué à mon poste habituel de latéral droit, avec Thomas Nkono dans les buts.
Quelques jours avant la rencontre retour, l’entraîneur de l’époque, le Yougoslave Vladimir Béara, a eu des problèmes avec quelques joueurs clés de l’équipe. Il a alors décidé de le faire jouer libéro avec, dans les buts, Joseph Antoine Bell…. Tout jeune à l’époque, aux côtés des anciens, il avait peur d’une telle responsabilité dans l’axe. Ce qui signifiait qu’il prenait la place de Nlend Paul qui tenait très bien son poste à l’époque.
(sources tanière des lions)