Le récent match opposant les Lions du Cameroun à la Guinée Conakry a laissé un goût amer dans la bouche de tous les passionnés de football au Cameroun. À chaque compétition, l’attente est grande pour les fans des Lions. Ils sont souvent soumis à une pression intense, même lorsqu’ils se mesurent à des équipes de moindre envergure. L’excitation est palpable, surtout lors des premiers matchs, qui offrent généralement de bonnes opportunités de succès et suscitent l’espoir de progresser.
Le Cameroun, malgré son passé glorieux dans le sport, reste un pays économiquement défavorisé. Seul le sport, en particulier le football, a souvent été une source de fierté nationale. L’équipe nationale a réussi à vaincre certaines des équipes les plus redoutables au monde, notamment le Brésil à plusieurs reprises, ainsi que l’Argentine de Diego Maradona. Cependant, ces dernières années, l’équipe nationale du Cameroun semble stagnante et le niveau de jeu est décevant. Plusieurs problèmes émergent au niveau de la composition de l’équipe. Tout d’abord, la défense est devenue incertaine, avec des joueurs qui n’ont plus la rigueur du marquage comme le faisait les Aoudou Ibrahim, Kundé Emmanuel, Kana Biyick.
De plus, les Camerounais ont tendance à se relâcher rapidement après avoir marqué un but, ce qui permet à leurs adversaires de revenir au score. Cette égalisation démoralise les attaquants, qui estiment avoir tout donné pour prendre l’avantage. Le management de l’équipe laisse également à désirer, avec des choix absurdes de la part de l’entraîneur. Le jeu est parfois entaché par des actes de violence sur le terrain, ce qui nuit à l’image du football camerounais. En outre, les joueurs semblent plus préoccupés par leur apparence et leur élégance sur le terrain que par leur performance. Le résultat est un jeu dépourvu d’authenticité et de valeurs. Les joueurs cherchent à se mettre en avant pour attirer l’attention des recruteurs, plutôt que de jouer pour l’équipe nationale avec passion et dévouement.
Il est temps que le Cameroun revienne à un jeu authentique, basé sur la performance et la solidarité d’équipe. Les enjeux sont élevés, pourtant on a laissé notre équipe nationale entre les mains des enfants de la rue. Il est temps que la rue réponde à notre échec, car l’échec sonne le glas de notre fierté nationale. Si les lions ne peuvent plus s’appeler lions qu’on les rebaptise. Ils peuvent s’appeler les lapins, ça ne sera pas mauvais puisque les joueurs savent courir sur le stade. Demain, nous affrontons le Sénégal, mais la confiance n’est plus du côté du Cameroun. Le Sénégal, autrefois craintif face au Cameroun, entre désormais sur le terrain avec aisance, signe de notre déclin. Il est temps que nous retrouvions notre essence et que nous nous rétablissions dans le monde du football avec la détermination qui a toujours caractérisé les camerounais. Est-ce possible demain ?