Les lions ont renoué avec des victoires, une médaille d’or dans le cadre des jeux de la francophonie, ce n’est pas rien, ça réconforte pour notre foot qui passait un moment de déprime. Le football, c’est notre essence, on ne peut pas l’évacuer de notre vie. Quand le Cameroun est malade, seul le football nous relève, c’est comme cela depuis plus d’une décennie. Depuis 2017, les camerounais n’ont plus rien remporter, une modeste victoire comme celle-là est une glorieuse victoire. Chaque camerounais reçoit un tel succès avec euphorie. « Quand les lions gagnaient, on faisait l’amour jusqu’au matin, souvent en pleurant dans cette nostalgie qui nous envahissait. » On partait en aventure, on oubliait le Cameroun, nos parents et parfois les amis. Mais à l’approche d’une compétition concernant le foot, notre esprit retournait au Cameroun.
On se replongeait dans nos souvenirs. Ces enfants, qui ont gagné, sont des nouveaux joueurs, c’est la génération d’espoir. La présence de nouveaux qui pouvaient marquer ou stopper les buts nous réconforte dans cet émerveillement. Le football nous fait reprendre le chemin du Cameroun. Nos légitimes amours, les victoires des lions nous donnent le courage d’aborder les soirées d’ambiance. Les spectacles osés de nos gémissements de boulevard faisaient le reste. Le football accompagne notre existence. C’est au terme de 90 minutes que les camerounais ont mis à l’éteignoir cette équipe du Burkina, la tension montait, quand avec l’égalisation du Burkina, le Cameroun tout entier applaudit la victoire de son équipe le Cameroun a un vivier de joueurs promoteurs.
Le Cameroun remporte la médaille d’or de football pour la première fois de son histoire, il est nécessaire de dire que cette compétition a produit une émotion croissante au Cameroun à cause d’un malaise qui règne à la Fecafoot. Les lions sont des joueurs d’avenir, ils sont là de tout âge, tout sexe, toute condition, y compris les personnes habituellement réfractaires aux spectacles sportifs., les camerounais ont commencé à montrer leur intérêt lorsqu’ils ont passé le cap des demi-finales. Le phénomène se renouvelle avec une intensité accrue le jour de la finale, les camerounais aiment lorsqu’ils arrivent en finale, Après le penalty salvateur c’est la liesse dans tout le pays, le non d’Eto’o est prononcé c’est une belle première victoire, ETOO a commencé avec les plus jeunes, L’euphorie rejaillit sur la popularité du président, comme je l’ai souvent dit dans d’autres articles, le Cameroun est un pays sans chaussures, il ne se chausse que pour jouer au football, des foules rêveuses pour qui le football est l’unique instrument des retrouvailles se représentent ce pays comme un vaste et fort aimable lupanar. Je ne cesserai, en aucune façon, de remercier la vie pour ce que le football a donné à ce pays. Le foot, c’est notre partenaire, c’est notre pot, notre inspiration et notre plus grand critique de la vie. Je l’aimerai encore. Lui seul nous permet de chanter et de danser.