Mag-Afriksurseine-Mars-2024

ENTRE LA FECAFOOT ET LE MINISTERE, JE CHOISIS LE MINISTERE

Entre le ministère et la Fecafoot, mon choix se porte résolument sur le ministère. On ne peut pas gagner tout le temps, mais certains échecs sont indubitablement imputables à une mauvaise gouvernance. C’est le constat amer qui afflige la Fecafoot depuis environ deux ans. Pour ce qui est d’Eto’o, je peux concevoir son désir ardent de contribuer positivement, mais il s’y prend mal. S’il avait simplement demeuré dans ses fonctions malgré les revers, nul ne se serait plaint. Mais sa passion dévorante pour son jouet l’a conduit à s’immiscer plus qu’il ne le fallait, une intrusion que nous ne saurions tolérer. Eto’o nourrit un amour profond pour son pays, mais ses motivations sont entachées par des calculs personnels. Son comportement reflète celui des individus peu instruits, avides de pouvoir,  ce qui confirme  son passé de capitaine querelleur, il est coutumier des coups bas, des intrigues de cours, du limogeage arbitraire et de l’autocratie, vindicatif. L’homme est pourtant intérieurement un  humaniste.

Mais, une institution telle que la Fecafoot, reflet de notre nation, ne doit être confiée à des esprits vulgaires des rues. Il est essentiel de retenir que Eto’o ne détient pas le monopole du dévouement envers le Cameroun. Le cœur du Cameroun bat plus fort que le sien, et chaque Camerounais a sa voix. Nous sommes ici pour éclairer le public sur la réalité de certains dirigeants actuels de la Fecafoot, qui ne sont que des aventuriers en quête de pouvoir. Depuis que j’ai émis cette opinion, aucun n’a osé la contester. Heureusement, en face, nous avons le ministre Mouelle Kombi. Un homme humble, lucide et pragmatique.

Il savait qu’Eto’o échouerait, il l’a laissé faire et  a su tirer profit de son inexpérience et de son appétit pour le pouvoir  pour à présent  enfoncer le clou. Un politicien discret, fin diplomate, enseignant, il se distingue par une clarté des analyses. Il ne cherche pas la popularité, mais poursuit un rêve lucide, celui d’honorer le Cameroun par sa finesse et sa limpidité. La Fecafoot est plongée dans son enfer habituel, comme le soulignait autrefois Jean Lambert Nang, dont l’impartialité est compromise par des intérêts personnels. Lorsque le président a tranché en faveur d’Eto’o Fils, que pouvait-il faire d’autre ? Je n’ai pas le pouvoir d’apprécier les décisions présidentielles, mais par expérience, je sais que celle-ci sonne le glas du goaleader  qui a contesté ses décisions. Les politiciens camerounais n’éloignent  pas leurs têtus, ils les embrassent. C’est là que réside la finesse stratégique du de ce pouvoir. Nous vivons dans un pays où l’audace n’est pas tolérée, et c’est regrettable pour les jeunes en quête de conseils.

Le ministre Mouellé Kombi honore le football et l’image du Cameroun par sa méthode propre à la diplomatie camerounaise. Son expérience parle pour lui, elle ne s’achète pas. Quarante  ans d’études de haut niveau ne doivent pas être gâchés devant des opportunistes. Le football est la passion des Camerounais, mais l’institution en charge n’a pas su créer les conditions nécessaires. Les exigences du football de haut niveau requièrent une intelligence supérieure, absente à la Fecafoot ces derniers temps. Cette génération est la plus médiocre de l’histoire de cette institution, une situation inacceptable pour tout Camerounais soucieux de son pays. La nomination de Rigobert Song était une farce, une preuve supplémentaire. L’amour pour le Cameroun ne manque pas, mais il faut être humble quand on n’a été incapable de gérer une vitrine comme la Fecafoot. Une mission que le ministre Mouellé Kombi corrige à présent  avec honneur.

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