Double H le Phénix prestera dans les prochains jours avec force, grâce à son dévouement à revitaliser le Benskin, un rythme en déclin depuis un certain temps. Son manager, Jules Tchaya, m’a personnellement contacté pour attirer mon attention sur cet artiste prometteur, doté d’une voix captivante et d’un potentiel d’animation enthousiaste. Avec lui, le Benskin connaîtra un renouveau, ses chansons passionnées promettent de résonner puissamment sur le marché musical. Dans le cadre de notre engagement envers les artistes, nous avons décidé de promouvoir activement sa découverte auprès de ses nombreux fans qui ne manqueront pas d’apprécier son talent. Le temps l’ayant manqué, il nous n’a pu nous accorder un entretien complet. Mais l’essentiel de ce qu’il a exposé brièvement mérite une très grande attention. Lisez plutôt.
« Je me nomme Heuko Diemen Henri, fils de Diemen Kate Jean et de Tenkeu Rose, né le 12/12/82 à Douala, Cameroun. Je suis Originaire de la région de l’Ouest, du département NDE, de l’arrondissement de Bazou et du village Kouba. Je réside à Douala et je suis technicien supérieur en bâtiment. Double H le Phénix, abrégé en DHP, est le diminutif de mon nom propre, une fusion de mon nom de naissance et du terme « Phénix » symbolisant l’espoir de vie. Je suis diplômé du lycée technique de Bangangté et de l’université de Fotso, bien que je ne m’étende pas sur mes qualifications scolaires car je considère ne pas avoir atteint mon apogée. Professionnellement, j’ai 20 ans d’expérience dans les chantiers et je suis indépendant, avec de nombreuses réalisations à mon actif.
Le choix de mon pseudonyme, Phénix, reflète ma philosophie de vie et mon désir de renaître malgré les obstacles. Mon concept musical, le coupé ben’s, est une fusion du coupé décalé et du bensikin, deux rythmes africains emblématiques. Je ne me limite pas à un seul style musical, je crée diverses musiques selon mes inspirations, mettant l’accent sur le folklorique pour promouvoir la langue Medumba et la culture locale. Je considère la musique comme un moyen de partage, de communication et un lien avec mes ancêtres. Les obstacles rencontrés sur mon parcours sont des leçons de vie qui renforcent ma détermination à donner le meilleur de moi-même.
La musique camerounaise, à l’image du pays, présente des défis mais aussi des opportunités. J’ai de nombreux modèles dans la musique, mais je crois suivre ma propre voie, travailler dur et reconnaître mes forces et mes faiblesses. Nous devons retenir que la musique, véritable art de vivre, rappelle le modèle de notre société. Universellement aimée, elle a le pouvoir d’apaiser nos peines et de nous rassembler pour vivre en harmonie.
C’est pourquoi je lance un appel aux pouvoirs publics afin qu’ils favorisent l’évolution de l’art dans notre pays. Nous avons de nombreuses références qui ont marqué l’histoire du Cameroun, telles que les illustres Tchana Pierre, Isidore Tamwo Manu Dibango, Francis Bebey, qui ont laissé une trace inoubliable dans le paysage musical camerounais. D’autres artistes, toujours présents, méritent également d’être honorés pour leur contribution passée et présente. Nous, artistes en devenir, travaillons sans relâche pour assurer la relève et atteindre de nouveaux sommets, tel un phénix s’élevant vers le firmament. Je suis reconnaissant pour cet échange et je reste disponible pour contribuer au développement de la scène musicale camerounaise. Le meilleur reste à venir. »