Il y avait du beau monde au stade Amadou Ahidjo. On a retrouvé un stade des années 80 où la finale invitait le grand public. Il y avait non seulement le beau spectacle mais l’effervescence des spectateurs animés par l’essence de revoir du beau jeu. Pourquoi tout ce monde parce qu’il y avait la finale de la coupe du Cameroun, qui opposait Fovu de Baham à PWD de Bamenda. Sur le plan solennel, c’est le Premier ministre, Joseph John Nguté qui était l’hôte de la cérémonie, représentant personnel du chef de l’état. Le tout orchestré par une organisation impeccable de Samuel Etoo Fils, l’enfant prodige du football camerounais. Mais la vedette du jour fut probablement le ministre Mouelé Kombi, impeccable dans son habillement comme il sait le faire, ce dernier a donné le coup d’envoi de façon magistrale. Dans un match qui s’annonçait âpre, c’est Fovu de Baham qui donne le ton en marquant le premier but dès la 10e minute, après une attaque bien menée Hansi Muller Douma Mbappé ouvre le score. Le score restera ainsi jusqu’à la reprise.
PWD revient avec force espoir d’égaliser, en multipliant des actions d’éclat sans toutefois transformer en but. Les attaquants de Bamenda un peu maladroit passent à côté de plusieurs possibilités d’égaliser. Ils éprouvent des difficultés pour organiser leur jeu au niveau du milieu de terrain. C’est dans ces élans manqués que Fovu brise définitivement leur rêve avec un deuxième but de Cyrille Ngango score 2 but à 0. C’est donc à l’ouest qu’il y aura la fête qui vient couronner l’excellent travail de leur entraîneur. Par cette ième finale remportée, Fovu entre dans la légende des grands clubs de l’ouest Cameroun à la dimension des équipes comme Panthère de Bangangté ou Racing de Bafoussam. Fovu est considérée comme la meilleure équipe de notre époque. Les Abakwa Boys n’ont pas démérité, ils ont seulement eu la malchance de tomber devant une équipe véloce mentalement dotée qui avait envie de gagner. Cette coupe du Cameroun a rempli le prestige des matchs d’antan.