Hier, le 20 mai, marquait la 52e célébration de la fête nationale de l’unité. Comme à l’accoutumée, la cérémonie a attiré une foule record, un spectacle riche en couleur et en anecdotes. Les festivités étaient parées des teintes emblématiques du Cameroun, le vert-rouge-jaune, éclatant dans toute sa splendeur. Les uniformes militaires ont imprimé leur marque dans cette cérémonie, avec un défilé grandiose digne des plus grands rituels. Les couleurs des partis politiques, notamment le RDPC, étaient également bien représentées. C’est en ce jour mémorable du 20 mai 1972 que tout a commencé, avec le référendum, invitant deux États fédérés à se réunir pour former une seule entité.
La cérémonie, présidée par le Président Paul Biya en présence de tout le gouvernement et des membres du corps constitué, s’est déroulée au boulevard du 20 mai. Parmi les illustres présents, le Président Paul Biya se distinguait par son ancienneté, il symbolise à lui seul la mémoire vivante de l’histoire du Cameroun. Le thème de cette année était axé sur l’unité, la consolidation de la paix et le développement, tout prôné par l’unité de l’armée pour un Cameroun pacifique et prospère. Sous la direction éclairée du général Donatien Melingui Nouma, les troupes ont défilé avec panache. Cette parade militaire a révélé le lien indéfectible entre l’armée et la nation, et montre l’unité et l’indivisibilité de la République, tel que le souhaite la majorité des Camerounais.
L’armée, garante des institutions, montre une professionnalisation remarquable dans son organisation, et confirme ainsi sa place au cœur de la nation. Comme troupe étrangère, il y avait la Guinée équatoriale. Contrairement aux attentes, Paul Biya, l’homme d’État, dégageait une vitalité surprenante. Revêtu de son bleu ciel préféré, il avançait d’un pas calme et serein, manifestement heureux. Plus les années passent, plus il semble impeccable dans ses apparitions. Avec l’image qu’il a donnée hier, ceux qui doutaient de sa capacité doivent encore patienter j’en suis convaincu.
L’homme se tient debout, lucide, il reconnait le parterre présent et appelle les membres du gouvernement par leur nom, familiarisé avec chaque visage dans l’assistance. Son attitude joviale reflète sa constance, il est resté fidèle à lui-même. Il observait attentivement, applaudissant aux moments opportuns, pendant plus de 40 minutes il est resté debout pendant que les troupes défilés devant lui. Le chant de la police camerounaise résonnait, une mélodie belle et envoûtante, une symphonie en français et en anglais, comme un rappel des chants de ralliement d’antan. On aurait pu croire que cette mélodie aurait pu rivaliser avec l’hymne national.
Des mots forts qui ressortent dans le chant : un refus catégorique du terrorisme, de l’incivisme, du tribalisme et des discours haineux, pour affirmer l’unité nationale. Les anecdotes ne manquaient pas. Le défilé solitaire de Cabral Libii et la présence présumée en fuite de Samuel Eto’o Fils ont alimenté les conversations. En conclusion, ce que j’ai observé hier souligne que ceux qui aspirent à changer le pouvoir actuel devront faire face à des obstacles considérables. Les institutions que j’ai vues sont encore solidement implantées, et elles ont l’intention de rester en place. Peut-être est-ce une vision naïve, mais c’est la réalité : le président actuel bénéficie d’un soutien massif, et malgré son âge avancé, le renverser ne sera pas une tâche aisée. Nous vivons à l’ère des patriarches, où le respect envers les chefs prime dans nos pays bantous.