Alain Mboulé est un artiste camerounais dont la musique tonnait à nos oreilles chaque fois qu’on s’asseyait dans un bar camerounais pour se désaltérer, mais il manquait un visage pour mettre sur cette belle voix qui aimait la discrétion. C’est très tôt qu’il s’intéresse à la musique. Il a grandi dans un paysage bucolique où le père exerce une activité agricole en même temps qu’il est bûcheron, forgeron et religieux ; c’est sous la coupole de sa maman guide de chorale qu’il embrasse la chanson pour ne plus la quitter. Le petit Mboulé vit dans cet environnement romantique où les soirs ses deux parents rentrant des champs, malgré les lourdes bûches sur le dos et les pas pesant, chantent des mélopées qui l’enveloppent l’esprit. Ces souvenirs, on les retrouve aujourd’hui dans ses chansons.
C’est en 1984, qu’il se lance grandement dans la musique alors qu’il travaille dans un cabinet d’avocat. Il compose des chansons à ses heures perdues. C’est un spécialiste des chansons à texte parce qu’il a composé des titres qui ont fait le succès de nombreux artistes tels qu’EPEE et KOUM, MAMA NGUEA, NICOLE MARA, HENRI NJOH, CLAUDIA DIKOSSO, EMILIE EDIMO, HENRI NJOH, pour ne citer que ceux-là. C’est un génie de la musique qui aimait évoluer dans l’ombre que nous présentons aujourd’hui. En 1999, après, il retourne au pays après un long séjour à l’extérieur puis, il forme le groupe « CABA » afin de promouvoir la musique pour les ressortissants de son village.
Il nommera ce groupe (cercle des Artistes Bankon) au sein duquel on retrouve des artistes de talent comme le regretté AKE LOBA, BENJI MATEKE, FRANCK CHALEUR, JOLY PRISO, NARCISSE PRYZE, GUILLAUME TELL, FELICITE NGOM PRISO, JACKY KOUOH, EMMA BALO soutenus par les aînés tels que NKOTTI FRANÇOIS, TOTO GUILLAUME, FRANÇOIS MISSE NGOH, HENRI NJOH et j’en passe. En 2000, il réalise son 1er album solo intitulé PASSY. En 2003, le second album concocté est intitulé INTERDIT AUX MOINS DE 18 ANS.
En 2012, il rentre à Paris, où il rejoint Joly PRISO, en co-arrangement avec EMMANUEL DOU, et il y enregistre son 3ème album intitulé MY DREAMS. A la fin de cette année, il se propose de réaliser un album de 9 titres dont les textes portent sur l’amour et l’unité de son village. Lorsque l’art croise des instants comme ceux-ci, il faut savoir qu’il y a eu des allures et qu’il y en aura encore. Alain a des sons qui redonnaient l’espoir quand le makossa semblait tomber. Ses pièces musicales donnent à réfléchir sur l’amour et c’est à juste titre que les mélomanes fredonnent sans s’en lasser sa chanson à succès intitulée Ndolo Yen (Mon Amour)