Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter le talentueux chanteur en la personne de Hervé Nguebo. Si vous n’avez pas encore eu la chance d’écouter Hervé, c’est une expérience à ne pas manquer. Je l’ai découvert lors d’une soirée parisienne, et je tiens à rendre hommage au regretté Armand Jamo, un brillant présentateur, qui avait annoncé son entrée sur scène ce jour-là. Ce soir-là, il évoquait les moments difficiles que l’artiste avait traversés, mais qui au demeurant ajoutait une nouvelle dimension à sa musique. Avant cette soirée, j’avais déjà entendu parler de Hervé Nguebo sans vraiment prendre le temps d’apprécier ses chansons.
Cependant, j’ai dansé son premier tube, le makossa enlevé qu’il avait intitulé Quartier Mozart. On peut danser une belle chanson ou écouter avec enchantement sans chercher à savoir qui l’a jouée. Mais depuis cette nuit parisienne pour laquelle les invités devaient arborer des couleurs teintées de blanc et de rose, Hervé m’avait émerveillée. Ce chanteur incarne au Cameroun ce qu’on appelle « la relève ». Formé chez les sans visas, où, dit-on, il a puisé la dimension mélodique de ses chansons, il avait quitté son mentor pour prendre son destin en main, destin qui démontre par ses chansons et ses concerts qu’il fait un bon parcours assez brillant. Pour moi, Hervé est l’artiste du réveil. Ses chansons accompagnent mes matins, donnant une tonalité joyeuse à ma journée.
Le matin on peut se préparer pour le boulot en écoutant une douce mélodie de ce dernier ; ses chansons rendent la journée moins oppressive et le soir on peut s’endormir bercée celles-ci. C’est un artiste qu’on peut suivre sans se lasser, surtout en prenant un moment en terrasse en voyant le temps se reposer pour la première fois. Temps merveilleux dans la musique. Hervé est ce chanteur qui sait apporter un sourire, un rayon de lumière. Il reste perçant, réjouissant, lumineux, parfois discret. Hervé figure parmi les meilleurs artistes camerounais de l’heure, et il ne faut pas attendre pour le déclarer. Nous aspirons à ce que tous nos jours soient des jours heureux, malgré les périodes difficiles, nous devons tout faire afin que rien ne puisse soustraire d’essentiel, ni déséquilibrer la fragile richesse intérieure que nous offre la vie artistique.
Les chansons comme celles d’Hervé peuvent combler nos manques, éloigner les soucis et animer nos jours. En terminant, je ne prétends pas qu’Hervé Nguebo soit un artiste hors du commun, mais il est exemplaire dans son métier. Certaines de ses chansons sont une réussite totale, tandis que d’autres suivent la force subliminale des grandes œuvres. C’est ainsi que je brosse le portrait d’un homme qui, tel un gouverneur général, incarne un véritable chantre, un médecin de l’âme. Hervé est là, jeune et prometteur, et chaque mélomane l’attend avec impatience au quartier Mozart.
Super portrait de Herve Nguebo