L’ancien président de la CAF, autrefois auréolé de promesses flamboyantes, semble aujourd’hui égaré, perdu dans l’anonymat d’un aéroport. Cet homme, qui avait su s’imposer face à Issa Hayatou dans une victoire éclatante, portait en lui l’espoir de réformes profondes au sein de l’organisation du football africain. Pourtant, ces promesses se sont rapidement révélées illusoires. Habitué aux voyages et aux honneurs, il a négligé l’essentiel de sa mission, celle de réformateur.
Du jour au lendemain, il a été évincé, et à ce jour, les raisons précises de son départ demeurent un mystère. Ancien ministre de la pêche à Madagascar, un poste clé dans son pays, il avait la stature et la jeunesse pour imposer sa vision. Sa montée en puissance était d’autant plus attendue que le monde du football en Afrique aspirait à un changement après plus de deux décennies de statu quo. Cependant, il n’a laissé derrière lui que déception et désillusion.
En guise de sanctions, c’est le Cameroun qui subit sa première frappe, se voyant privé de l’organisation de la CAN 2019. Le destin ne tarda pas à rattraper celui qui, autrefois, détenait un pouvoir comparable, voire supérieur, à celui d’un chef d’État. En l’espace de quelques mois, son nom s’effaça des mémoires, n’apparaissant que sporadiquement en tant qu’invité à des événements sportifs. Cet homme, qui avait un jour incarné l’espoir, n’est plus qu’un simple citoyen, témoin impuissant d’une carrière brisée. Le plus douloureux dans cette chute, c’est le déshonneur qu’il a infligé à son pays et à sa famille, qu’il représentait sur la scène mondiale. Une carrière qui aurait pu marquer l’histoire s’est éteinte dans l’obscurité. Ainsi, l’Afrique continue d’être marquée par des dirigeants brillants en théorie, mais qui, sur le terrain, enchaînent les erreurs sans jamais inscrire les beaux buts attendus.