Une opposition surréaliste
Dans le tumulte actuel de la vie politique camerounaise, les observateurs avertis se trouvent interpellés, voire pressés, à anticiper les scénarios futurs, ce qui leur fait élaborer des hypothèses, face à une prolifération d’indices émanant des acteurs politiques au jour le jour. Cette réalité s’avère particulièrement manifeste depuis deux mois dans les villes du Cameroun. L’actualité politique s’est enflammé comme si elle n’attendait que 2025 depuis que l’opposition a perdu en 2018. quelques protagonistes à l’approche des échéances, tente de prendre de vitesse les autres partis. Toutefois, ce climat présente un risque imminent de dérives, illustré notamment par l’effervescence croissante de l’opposition au cours des deux derniers mois.
Une mobilisation inhabituelle s’est opérée, qui incite la population à s’inscrire sur les listes électorales, un phénomène surprenant pour certains partis politiques qui ont souvent désisté lors de scrutins antérieurs. Dans mon analyse, une réalité s’impose : c’est une opposition vouée à l’échec. Pourquoi ? Parce qu’elle ne dispose d’aucun leader de stature, capable de faire l’unanimité. Nous assistons davantage à des discours grandiloquents qu’à de véritables stratèges politiques. Au vu des fastes entourant le récent 52ème anniversaire de l’État unitaire, de la mobilisation record observée et de la solide organisation mise en place, l’alternance politique semble être une tâche ardue pour l’opposition. Le pays est debout, ses dirigeants sont fermes, les forces de sécurité sont en alerte, et les hommes politiques démontrent un engagement en faveur d’institutions solides.
L’échec de l’opposition découlera de plusieurs facteurs : son manque de vision politique, sa propension à attiser la violence dans un pays caractérisé par la paix, et son non-respect des règles démocratiques. De surcroît, le rapport de force en faveur du parti au pouvoir est écrasant, celui-ci disposant de toutes les ressources nécessaires pour faire obstacle. Plus préoccupant encore, l’opposition semble attendre la présidence pour participer aux élections, négligeant ainsi le rôle pertinent des autres scrutins dans la construction de l’État et de la nation. Ignorer une élection et n’attendre que les présidentielles, c’est renier le pays et compromettre tout processus de réconciliation.
les enjeux
Les enjeux sont très grands pour qu’un autre parti puisse espérer accéder au pouvoir du Cameroun. Cela peut arriver, mais pas maintenant, ils ont des hommes qui font preuve d’une grande intelligence machiavélique. C’est un pouvoir prêt à tout pour se maintenir. Je dis bien prêt à tout pour le conserver. c’est un parti très engagé premièrement, il est profondément enraciné. Il a un chef charismatique malgré sa richesse, un parti structuré, un programme politique, un électorat diversifié. Ils bénéficient de la fine fleur de l’intelligentsia camerounaise et étrangère. Deuxièmement, ils font preuve de patience dans leur action. Ils sont bien ancrés dans les sphères internationales. Telles sont les forces du parti au pouvoir. Contrairement à l’opposition, qui est instable, avec des militants qui viennent se rallier uniquement le temps d’une élection.
Si l’on vit au Cameroun, il est facile de constater que c’est une opposition composée de mécontents de tous bords, une classe politique déconsidérée, avec les vieux réflexes d’un discours récurrent. En fait, l’opposition croit qu’en 2025, la victoire certaine du RDPC sera désavouée par l’opinion internationale. C’est mal connaître le fonctionnement de ces pouvoirs. Bien que ce parti ait encore des défauts, tels que l’inefficacité administrative et une structure de commandement traditionnelle, ainsi qu’un contexte de modernisation assez complexe, il demeure le pouvoir rationnel, sans recours à l’incantation.