Par Yana Bekima
Il n’y a qu’à regarder comment les populations civiles sont traitées à Gaza pour s’alarmer. Les résolutions des Nations unies sont votées en vain puisque Israël ne les respecte pas. Nous devons ouvrir les yeux sur l’ampleur du drame qui se joue devant nous. Il est vrai qu’il y a eu des horreurs, mais la façon d’y répondre est aussi tragique que notre silence en tant qu’humains.
La loi du talion est un engrenage sans issue.
Au début, la cause palestinienne était politique et laïque. Aujourd’hui, nous sommes devant une cause islamiste menée par le Hamas. Peu de voix s’élèvent pour défendre la cause palestinienne. Elle reste pour les peuples arabes la mère des batailles tandis que la solution à deux États est sortie du logiciel politique et diplomatique israélien. La cause sioniste est actuellement largement messianique et biblique. La guerre contre le terrorisme n’a jamais été gagnée nulle part. Elle enclenche, au contraire, des méfaits et d’engrenages dramatiques. Ce n’est pas un combat qui se mène de façon simple. Il faut réussir à mobiliser toute la communauté internationale. La question palestinienne ne s’effacera pas aussi facilement. L’usage de la force conduira sûrement à une impasse. La condamnation morale des actes du 7 octobre 2023 ne doit pas empêcher la communauté internationale d’avancer politiquement et diplomatiquement.
La paix devrait être la seule boussole.
Il faut avoir la force de comprendre et de dénoncer afin d’espérer. Le débat ne doit pas se situer sur le choix des mots, mais sur l’action. La paix est dans l’intérêt des deux belligérants et non la guerre, la guerre…Nous devons condamner les bombardements dans les zones densément peuplées. C’est une guerre brutale perpétrée contre les civils qui n’ont rien à voir avec ce conflit horrible. La gravité du moment n’appelle pas aux polémiques stériles. Condamnons tous les crimes de guerre et œuvrons à la médiation et à la paix. La terreur du 7 octobre ne doit pas paralyser la réflexion. Un crime de guerre n’est, en aucun cas, pas justifiable. Les responsables politiques doivent prendre des décisions qui privilégient la Vie. Les populations civiles sont en train de mourir à Gaza parce que d’une part, elles sont prises en otage par le Hamas et d’autre part, le gouvernement israélien veut en finir par tous les moyens. Évitons les horreurs sous prétexte de vouloir se venger ! A quoi sert de s’entretuer ? La vengeance n’apporte rien de bon.
Cessez-le feu
C’est l’appel que certains pays se refusent à lancer alors qu’ils doivent parler d’une voix forte pour mettre fin à ce conflit. La bande de Gaza est devenue une prison à ciel ouvert devant l’horreur collective infligée à la population palestinienne. Israël a le droit de se défendre, mais dans le respect du droit international. On pleure les morts de tous les côtés. Il faut avoir le courage de la paix ! Il ne faut se couper de personne dans la résolution de ce conflit, y compris les Russes. Comme le disait Clemenceau : « Gloire aux pays où on parle, honte aux pays où l’on se tait ». En plus, il faut prendre en compte ce que pense une grande partie de l’humanité.
Où se trouve la fierté de l’humanité ?
Toutes les vies humaines se valent ! Nous ne sommes pas des animaux, mais des êtres humains ! Ce qui se passe à Gaza foudroie notre sens de l’humanité. Les peuples belligérants ne doivent pas devenir des amas de statistiques. Cessons-le feu maintenant, arrêtons le massacre brutal et sauvons les enfants de Gaza !
