Mag-Afriksurseine-Mars-2024

Guerre et paix dans le monde

les trois mondes

Guerre et paix : voilà bien les deux situations  qui depuis toujours rythment la vie des états et des communautés humaines. Chaque pays ou chaque communauté qui accède  à l’hégémonie veut  faire la guerre  pour s’affirmer. Exactement comme au sein d’un quartier,  la personne qui était la plus brimée dans l’enfance  veut prendre sa revanche lorsqu’il atteint la maturité. Ici la nuance est évidente. Reconnaissons que  le mythe du bon sauvage de Rousseau résiste mal à l’analyse des anthropologues, des ethnologues, et des historiens contemporains. Parce que les hommes qui provoquent la guerre sont ceux-là qui ont fait la bonne école.  On trouve dans leurs milieux, des intellectuels, des hommes d’affaires et quelques aventuriers, bien nantis par une formation de longue haleine. Si la guerre est l’état naturel de l’homme comme l’a dit  Clausewitz, au 20 et 21ème  siècles,  les hommes se sont battus  pour des raisons les plus   diverses, qui sont loin d’être toutes élucidées.

Il y a eu  des guerres qui ont été très nuisibles parce qu’elles ont  laissé des stigmates jusqu’à nos  jours. Des leaders ont engagé des guerres pour leur divertissement. Tout simplement pour faire rayonner leur  nom.  il y a  les guerres pour la conquête de l’espace vital comme la deuxième guerre mondiale, en Ukraine, ou la guerre du Congo. les guerres étaient engagés  pour des questions de ressources. D’autres guerres se sont faites pour le regroupe lié à la race comme celle du Soudan qui a aboutit à la division du pays. Mais les guerres les plus récurrentes sont celles débutés pour la propagation de la religion et de l’idéologie, pour des replis identitaires, on la voit beaucoup en Afrique de l’ouest et centrale.

Une question fondamentale se pose à laquelle aucune réponse définitive n’a encore été apportée : la guerre est elle un processus social inévitable, voire nécessaire dans la vie des sociétés humaines ou doit-elle être assimilées à un comportement pathologique ?

 C’est une possibilité qui ouvre la voie à la réflexion. Pour mieux comprendre le monde et en percevoir clairement les enjeux, il faut d’abord bien s’informer et creuser à fond les origines des conflits. Parce que les origines des conflits sont des causes abjects qu’aucun protagoniste ne souhaite étaler au grand jour sous peine d’être ridicule. pour cela il faut savoir dissocier  les  l’information à la rumeur, la tolérance à l’incantation, la sérénité à la fureur. La paix se discute lorsqu’on a vécu la guerre sur le terrain. C’est pourquoi on poserait la question de savoir qu’une personne qui n’a pas participé peut-il arriver à la table des négociations ?

Parler de la paix demande  des jours, des mois ou des années. Lorsqu’on doit parler de paix, il faut laisser les aspects philosophiques et théologiques de côté, parce que c’est un concept qui demande une analyse concrète, pragmatique, actuelle et par conséquent contingente de l’avenir de la paix elle-même. La fin de la guerre froide fut une bonne nouvelle pour le monde, la chute du mur de Berlin est sans aucun doute l’événement symbolique extraordinaire ouvrant une rupture historique majeure, non pas seulement pour l’Europe, mais pour le reste du monde. 1989 était l’année à partir de laquelle, les grandes puissances devaient construire la paix. Pour la construire, cela demandait du temps dans la mesure où le monde ne commençait pas avant 1989.

Mais on constate avec le retour de la guerre froide que ce fut un traité de dupe, parce que les États-Unis vont se redéployer dans le monde après l’attentat du 11 septembre. Ce fut une erreur stratégique parce qu’aujourd’hui, un genre de guerre nouveau s’est redessiné avec le terrorisme. La conséquence majeure de ce non-respect est le retour de la Russie en tant que puissance, et définitivement, il ne faut plus trop croire à la paix pour bientôt, la tension est vive et les conflits interétatiques se développent dans presque tous les continents, notamment en Afrique et en Europe de l’Est. On croyait que celle de l’Ukraine est son point culminant, mais le déclenchement de la guerre au Moyen-Orient fait peur avec le désastre qu’on observe sur le terrain. Le constat sur la guerre d’aujourd’hui dans le monde et cette recherche des voies et moyens pour instituer  la paix comme l’état normal de l’humanité recommande de repenser le monde.

Culture de la paix

Quels sont les voies et les moyens pour renforcer une culture de la paix ? Les conventions, les accords, les chartes, le droit international sont-ils  les jalons suffisants sur le chemin de la paix, le droit pénal ne crée-t-il  pas la paix civile ni la morale publique ? Une avancée n’est acquise, dans une société, que si elle répond à l’attente du plus grand nombre, éclairée par des porteurs de lumières, c’est-à-dire les intellectuels de tout acabit, les scribes, les penseurs  idéologues comme lors de l’abolition de l’esclavage, l’égalité des sexes, le rejet de la peine de mort.

Sources

la guerre de Clausewitz

libres perspectives (renaissance)

la paix du monde une utopie réaliste(jean cot)

 

 

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