Mag-Afriksurseine-Mars-2024

Comment va le monde en ce moment ?

Nathalie Lemarchand(Enseignante)

Il faut suffisamment de courage pour affronter le monde d’aujourd’hui. Lorsqu’on entre dans un café, il faut avant d’y entrer, regarder autour de nous, parce qu’on ne sait qui nous suit. Le monde à  sa création fut merveilleuse. Confié à l’homme, celui-ci l’a transformé en une arène pour  des spectacles tragiques. Se servant de son  premier outil, c’est-à-dire l’intelligence, il a fabriqué  des armes pour s’autodétruire. Notre monde va très mal en ce moment. Il ne captive plus. A présent dans le monde, se plante un infini champ de grenades qui peuvent exploser sur la tête de tout passant. Le monde subit une brutalité des puissants sur les faibles. Les rencontres dans la rue, au sein des familles, sur les lieux de travail, on  ressent l’âpreté de la vie. Celle-ci est rigide.  Au lever du jour, on réalise que le premier obstacle est devant nous. La simple lumière  est devenue également une barrière. Nous vivons dans le monde comme dans une prison. Premièrement, parce qu’il y a des hommes sur la terre qui ne sont pas encore affranchis. Deuxièmement, les maîtres de ces opprimés ne sont pas conscients de cette oppression qu’ils infligent à leur semblable. En Mauritanie par exemple, on rencontre encore  la silhouette des assujettis.

La complicité des organisations  internationales

L’ONU, l’UNESCO, l’UNICEF le savent. Ces organisations sont présentes dans ce pays. La marche du monde est enveloppée dans des humeurs. Notre monde est fleuri d’écume. Il marche sur le chemin large d’une crise perpétuelle. Nous continuons d’habiter sur cette belle planète avec l’angoisse de voir le sang couler au réveil devant notre porte. Parce qu’à chaque seconde, un homme tombe quelque part dans le monde tué par balle. Regardons la controverse de mes propos qui fait plus mal. Rendons-nous dans  les Iles caïmans, à Monaco, en Autriche, en Espagne, en Angleterre,  en Allemagne ou en France, on apercevrait les hommes rouler dans des grosses bagnoles pour uniquement aller prendre un café, puis après signer des contrats, se reposer dans les casinos en soirée en compagnie des déesses, et faire un clic sur leur compte pour voir le montant des leurs avoirs à la spéculation boursière.

Dans les faits, 5 milliards de personnes vivent dans la précarité au monde. Quelques millions de personnes se débrouillent. Une poignée d’hommes sur la terre détient toute la richesse. Quand on voyage en Afrique ou en Asie, de voit des  personnes vivre sur  10 mètres carrés ;  les yeux hagards, remplis d’angoisse, l’allure hébétée, torturées par la famine et plongées dans un silence troublant. Un destin incertain. Les institutions sont déchiquetées par l’indiscipline totale et l’irresponsabilité des dirigeants de ce monde. L’incapacité de nos élites et dirigeants à agencer des programmes qui protègent l’homme et la nature est une complicité. La corruption est omniprésente sur tous ses aspects. Ce qui rend de plus en plus sombre et incertain l’avenir du monde. ce sont les guerres qui se déclenchent et trainent les hommes dans des voyages dégradants. Le monde fonctionne avec dégoût.

Les « sans-dents »

Comme  un président français  a eu le mépris de les appeler, subissent non pas l’affront de la nature, mais des autres hommes. S’ils ne sont pas sur un terrain aride, ils sont dans une forêt sauvage, accablés d’ennuis. A chaque pas sur la terre,  nous  respirons une immense tristesse et nous vivons  dans une infernale terreur quand le jour se lève. Les personnes pauvres  passent des jours, des semaines, des mois, voire des années sans la moindre espérance de sourire un jour de façon sincère. Si ce n’est pas la guerre, c’est la torture du temps qui les presse comme une orange. Ils n’ont même pas la moindre radio pour entendre les murmures confus.  Ils ont des enfants qui n’iront certainement pas  à l’école à cause de l’éloignement ou pour des raisons de santé précaire. Le monde, chaque jour, s’effondre littéralement.

Notre monde se nourrit de la souffrance des pauvres. Il offre une vie d’injustice, de famine et de misère. Il y a sur la terre des coins oubliés, des hommes perdus, tourmentés par les disettes. Il s’y ajoute à leur tourment intérieur, les problèmes idéologiques liés à la religion. Certaines personnes en Afrique vont en retraite sans avoir travaillé régulièrement. On a rencontré des garçons soldats à 10 ans. Ils sont allés au front et ne sont jamais revenus. Pourtant, ils sont encore vivants. Ils ont marché sur des cadavres toute leur vie, ils sont si habitués qu’ils ne sont plus hantés par la mort de l’autre. Il y a ceux qui sont allés en prison très tôt, et sont condamnés à vie pour leur crime. Ils finiront leur brève vie dans une caverne sans comprendre pourquoi ils étaient nés. N’est-ce pas là, l’absurdité dont parlait Camus ? Parfois  ces  pauvres qui ne demandent plus rien à personne sont évacués sur leur terre par des forestiers.  Ils se retrouvent  errant dans la nature,  marchant  à pas pesant, avec des épines et des vermines  sur le dos.

Les ressources naturelles.

Tout ceci sous-entend une réforme chacun  homme qui dirige à l’endroit où il se trouve. Il est instruit qu’il a le droit d’utiliser les ressources disponibles, mais il a également le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations futures. Aussi, parler de la marche du monde ce matin, c’est parler du développement durable. C’est provoquer les dirigeants, afin de  leur demander de réduire les inégalités sociales et qu’ils  prennent en charge les pauvres. C’est aussi pour les implorer de veiller sur la protection de l’environnement. Nous sommes au bord d’un désastre à la fois politique, social, économique et écologique, il est impératif de prendre des décisions. Il y a une possibilité de relancer la vie. Le monde est loin d’être une source de fierté. Il y a des colères dans la rue. Quelle est cette tendance à reproduire exactement les mêmes erreurs du passé ? Les dirigeants ne font que rendre la vie des millions d’humains difficile. Il y a aussi l’indulgence de ces  pauvres-là ! De cela, aussi, il est nécessaire de s’en  dépouiller. La vie est au ralenti… Il ne faut pas attendre.

 

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