S’il est un entraîneur qui a marqué à jamais l’histoire du football camerounais, c’est bien Claude Le Roy. Arrivé presque en catimini en 1985, inconnu du grand public à l’époque, cet homme a su transformer les Lions Indomptables en une véritable force redoutée sur la scène internationale. Véritable architecte d’une génération dorée, il a imprimé sa marque dans l’ADN du football camerounais, au point que ses réalisations résonnent encore aujourd’hui.
C’est son travail, initié avec passion et rigueur, qui a permis au Cameroun de briller en Coupe d’Afrique des Nations en 1986 et 1988, et une fois parti, c’est l’héritage de cette équipe qu’il a bâtie qui les a menés à l’exploit historique de la Coupe du monde 1990. Même des décennies plus tard, ses fondations ont porté leurs fruits, lorsqu’on lui fit revenir en 98 pour la coupe du monde de France, et une fois encore il partira après la coupe du monde en laissant une solide équipe qui ira remporter 2 deux CAN en 2000 et 2002. Sur la page Facebook de Claude Kana, historien du football, une récente déclaration de Claude Le Roy a captivé les esprits. Celui qui a depuis sillonné l’Afrique en tant qu’entraîneur, du Sénégal au Ghana en passant par le Congo, y affirme avec une conviction teintée d’audace :
« Le Cameroun est et restera pour moi la seule équipe africaine capable de battre le Maroc et de remporter une Coupe du monde. Cela peut paraître utopique, mais en réunissant tous ses talents éparpillés dans le monde, aucun adversaire, africain ou international, ne saurait lui tenir tête. » Il évoque alors des joueurs d’origine camerounaise comme Vinicius Jr., Mbappé, Tchouaméni ou Saliba, pour illustrer la richesse inégalée de cette nation. Mais il ne manque pas de souligner un paradoxe douloureux : cette force est aussi sa faiblesse. Les rivalités internes, les luttes de clans, et les intérêts divergents minent souvent l’unité nécessaire à toute grande conquête. Et pourtant, si l’équipe parvenait à surmonter ces divisions et à s’unir véritablement, elle ne serait pas seulement indomptable : elle serait invincible. C’est là le rêve que Claude Le Roy, et tant d’autres amoureux du football camerounais, continuent de porter avec espoir et passion. Un rêve qui, un jour peut-être, deviendra réalité.