« Je suis bel et bien en Guinée Conakry à l’occasion des 72 heures du livre dont la cérémonie d’ouverture a été haute en couleurs et surtout marquée par la distinction de Sa Majesté le Sultan Roi des Bamoun, Nabil Mbombo Njoya. Il a été sacré Prix d’excellence de la valorisation de la culture africaine. Il faut préciser que le Cameroun est pays invité d’honneur de cette édition 2024. Alors je vous annonce tout de suite que j’ai eu la chance de faire de belles rencontres afin de rendre encore plus forte l’édition du livre camerounais et dans un sens plus large, le livre africain. » C’est en ce terme que Christelle Noah s’exprime sur sa page Facebook pour illustrer en quelques images son séjour Guinéen.
Moi, je suis ému par ce déplacement littéraire et au courant du succès qu’il a hérité, j’ai tenu à lui adresser le message suivant : « Je souhaitais te faire parvenir un message vocal, mais tu es peut-être déjà en route dans l’avion. Cependant, cette petite note accompagnera tes pensées. Tu sais, pour toute personne qui nourrit un amour pour l’art, cet amour lui sera toujours rendu. Tu reviens de la Guinée Conakry. Hier tu étais à la journée africaine du livre à Paris. Ton dévouement n’a pas de prix. Tu agis pour ton pays, mais aussi pour toi-même. Notre nation a besoin des personnes comme toi, prêtes à offrir à la littérature ce qui lui manque encore.
Il reste tant à faire dans ce domaine, mais je t’encourage à suivre résolument le chemin que tu as choisi. Fonce, n’aie pas peur des contraires, car ils ne seront pas permanents. L’art lui-même te guidera vers les sommets. Je te soutiens de tout cœur, et j’implore les ancêtres et les divinités de t’assister dans la réalisation de tes aspirations littéraires. Puisses-tu également prendre les autres par la main et les conduire sur cette voie qui te passionne tant. » Oui, Christelle réconcilie le Cameroun avec la vie littéraire. C’est une jeune femme qui a intégré avec volonté la place du livre dans son cœur, et c’est cela qui transparaît aujourd’hui.
Le temps qu’elle consacre à la lecture dépasse 25 heures par jour, dépassant ainsi les limites du temps quotidien de 24 heures. Cela démontre la patience qu’il faut pour consacrer cette heure supplémentaire. De nombreux enfants au Cameroun l’adorent et expriment leur gratitude envers Christelle pour lui avoir donné le goût de la lecture. Elle est devenue la voix des enfants, perceptible à travers ses activités et parfois à travers ses écrits, à travers lesquels elle s’exprime quotidiennement. Pour son âge, c’est une ambition considérable. Connaissant les défis et les obstacles que représente la poursuite de la lecture, il est évident que le projet de vie de Christelle ne peut échouer, car le livre est l’outil par excellence pour donner forme aux aspirations de chacun.
