Il y a 10 mois L’écrivaine française bien-aimée des Africains, Mona Azzam, nous a accordé l’exclusivité d’une entrevue où elle partageait ses réflexions sur ce roman captivant. Un chef-d’œuvre. Dans ce roman audacieux, Mona Azzam ose nous emmener dans un voyage fascinant à l’intérieur de l’esprit d’Albert Camus et nous permet de réentendre sa voix dans un monde qui a tant besoin de sa sagesse.
Un livre publié aux Éditions D’Avallon, Mona Azzam relève le défi incroyable de faire revivre Albert Camus en partant de l’hypothèse que sa vie ne s’est pas brusquement interrompue le 4 janvier 1960, mais qu’il aurait été la cible d’un attentat visant à faire taire une voix devenue trop perturbante pour les puissants, en raison de sa capacité à incarner l’humanité. Son ambition première est de rendre la voix de Camus accessible à tous.
Elle ne vise pas un public spécialisé ou averti, mais aspire plutôt à susciter le désir chez les lecteurs de découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Camus, qui regorge de richesses incontestables. Dans cet ouvrage, l’écrivaine nous transporte en 1980, vingt ans après la prétendue mort de Camus, où il se réveille dans un hôpital à Moscou. Avec l’aide de ses fidèles amis, René Char et Louis Guilloux, il retourne en France pour poursuivre son combat, cette fois sous une identité secrète.
Et si Albert Camus n’était pas réellement mort ? Quelle serait sa vision du monde ? Quelles seraient ses pensées ? Retrouverait-il Maria Casarès ? Renouerait-il avec son Algérie ? Un Camus vivant est indéniablement ce que souhaite toute personne préoccupée par l’humanité, la justice, la solidarité et la paix. Dans un monde tourmenté par des conflits incessants, la fraternité est essentielle.
C’est ce que nous rappelle la pensée de Camus. Ce devoir de fraternité est malheureusement plus pertinent que jamais, notamment face aux migrations forcées résultant de conflits meurtriers. La solidarité et la fraternité sont des valeurs cruciales. La guerre en Ukraine ou ailleurs n’est pas une fatalité, mais elle est indubitablement absurde, comme toute guerre qui détruit des vies humaines et prive les peuples de leur droit fondamental à la paix.
La conception de l’absurde chez Camus, bien que philosophique, reste liée à l’humanité et à sa condition. Dans son roman, Camus revient pour mener le combat qu’il a toujours mené sans relâche : défendre l’humanité, lutter contre toutes les formes d’injustice, et s’opposer à l’extrémisme, le fléau le plus meurtrier qui soit. Camus est avant tout l’écrivain de l’humain, de la liberté, de l’amitié, de l’amour, de la vérité, de la solidarité et du Midi ensoleillé. C’est un être solaire. « Camus, L’espoir du monde » est une œuvre littéraire fascinante qui éveille notre réflexion et ravive l’héritage de Camus pour les générations à venir.
Court extrait “1980. 20 ans après sa supposée mort, Albert Camus se réveille dans un hôpital, à Moscou. Grâce à l’aide de ses plus chers amis et compagnons de toujours, René Char et Louis Guilloux, l’écrivain rentre en France et reprend son combat, cette fois-ci sous un nom d’emprunt. Et si Albert Camus n’était pas réellement mort ? Quel serait son regard sur le monde ? Quelles seraient ses pensées ? Retrouverait-il Maria Casarès ? Renouerait-il avec son Algérie ?”
