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KIDAL, UN IMMENSE SYMBOLE

KIDAL

 

Par Yana Bekima

Aujourd’hui, 14 Novembre 2023, nous fêtons KIDAL. Le Président de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta a solennellement informé le Mali et la communauté internationale que la ville de Kidal a été libéré par les Forces Armées Maliennes (FAMA) « en infligeant de lourdes pertes aux groupes armés terroristes ». Tout le Mali et l’Afrique sont en liesse. Après plus de dix ans de rudes épreuves, ils ont pu relever le défi. La ville de Kidal est tombée et désormais sous le contrôle des autorités maliennes.

Le retour de Kidal à la république

Ainsi, donc, le Colonel Assimi Goïta a tenu devant son peuple sa plus grande promesse à savoir : vaincre les terroristes. Maintenant, il faut tout faire pour consolider cette victoire du peuple malien qui lui a fait confiance pour rétablir la sécurité et la paix et restaurer l’intégrité du territoire « sans exclusive aucune, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. »

La MINUSMA… Un échec sur toute la ligne

Après moult échecs, le gouvernement malien avait ordonné à la Mission des Nations Unies pour le Mali (MINUSMA) de quitter le territoire malien. Le 30 juin 2023, le Conseil de sécurité a approuvé la résolution 2690 (2023) mettant fin au Mandat de la MINUSMA. Les soldats de la paix des Nations Unies avaient été contraints de se retirer précipitamment. Cela mettait fin à dix années de tentative visant à stabiliser une nation en proie au djihadisme et à divers autres problèmes. L’inimitié entre les groupes armés et l’’État Malien s’est intensifiée suite à ce retrait.

L’opération TAKUBA

L’expérience TAKUBA aura duré deux ans seulement. Lancée le 27 mars 2020, la task force a posé le pied au Sahel le 15 juillet 2020. La rupture politique entre Bamako et les Européens a ensuite eu raison d’elle. Le projet avait été imaginé, initialement, pour prendre le relais de Barkhane et devenir « un laboratoire de la défense européenne ». La fin de TAKUBA, le 1er Juillet 2022, n’a donné lieu ni à des adieux ni à une cérémonie particulière.

Enjeux de cette victoire.

Premièrement, cette victoire est psychologique, car c’est une victoire contre les terroristes et non contre une rébellion qui cependant n’a jamais existé. En effet, depuis 2013 les médias françafricains se sont bien moqués de l’armée malienne en avançant qu’elle était incapable de vaincre une « petite rébellion » et de reconquérir la ville de Kidal. Deuxièmement, cette victoire prédispose le président de la transition malienne Assimi Goïta à un plébiscite populaire et à la victoire au cas où il lui viendrait l’idée de se présenter à la future élection présidentielle. Troisièmement, les Forces Armées Maliennes (FAMA) forment aujourd’hui une élite humble, disciplinée et patriote qui devrait servir d’exemple à toutes les armées africaines.

L’ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL

Victoire géopolitique mondiale C’est la première grande victoire de l’Alliance des États du Sahel (AES) dans la lutte contre le terrorisme et les États françafricains de la CEDEAO.

CHARTE DU LIPTAKO-GOURMA

Il n’y a pas longtemps au Sahel, précisément Le 16 septembre 2023, qu’une nouvelle organisation a vu le jour. En effet, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé la création de l’Alliance des États du Sahel. Cette organisation vise une défense mutuelle face aux agressions extérieures. Une attaque contre l’un des pays membres de la nouvelle Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) sera considérée comme dirigée contre les autres participants, en vertu de la Charte du LIPTAKO-GOURMA établissant cette union défensive. Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré s’était félicité de la naissance de cette alliance : « La création de l’Alliance des États du Sahel marque une étape décisive de la coopération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger… Pour la souveraineté et l’épanouissement de nos peuples, nous mènerons la lutte contre le terrorisme dans notre espace commun, jusqu’à la victoire », avait-il indiqué. Aujourd’hui, nous commençons à voir les résultats.

L’affront est lavé.

L’armée malienne est de retour à Kidal, après plus d’une décennie d’absence.

 

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