Analyse du politologue Siméon Ekodo Mveng.
Les coups d’Etat militaires en Afrique de l’Ouest recrudescence du phénomène préoccupe dans la sous-région et en Afrique. En boucle, l’actualité en Afrique et à l’internationale offre le meilleur de son temps aux nouvelles du Niger suite à l’intervention des militaires qui menacent, depuis le 26 juillet, le pouvoir de Mohamed Bazoum, le chef d’État. L’action des hommes en tenue nigériens, inclus dans le bouleversement des institutions, vient s’ajouter aux autres coups d’état militaires en Afrique de l’Ouest enregistrés ces trois dernières années. Les cas du Mali de mai 2021, de la Guinée Conakry de septembre 2021, du Burkina Faso de septembre 2022 et du récent assaut de l’armée contre le pouvoir de Niamey, traduiraient-ils une supériorité des armes sur le pouvoir institutionnel ? « En psychologie des foules, la réception hospitalière et euphorique des discours de défiance de Paris, des renversements de politiciens alignés et leur remplacement numérique par des hommes forts ; souvent parés d’un discours anticolonial, ultranationaliste… Sonne au sein de la jeunesse comme la réalisation d’une prophétie de libération messianique de la caverne coloniale ». Siméon Roland Ekodo Mveng, politologue, donne les raisons du soutien des coups d’état militaires par les populations des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Dans le même temps, l’académicien explique les raisons de cet assentiment populaire pour les militaires par « l’échec des politiques publiques, la prégnance des scandales de corruption et la non tenus des promesses de campagnes ». Les citoyens exposés aux menaces des groupes djihadistes et à la pauvre é, imaginent des solutions à leurs problèmes où qu’elles viennent. Toutefois, l’analyste redoute que l’on assiste dans les années à venir, sur tout le contient, à une perte de la démocratie au profit des régimes dictatoriaux. L’action des hommes en tenue nigériens, inclus dans le bouleversement des institutions, vient s’ajouter aux autres coups d’état militaires en Afrique de l’Ouest enregistrés ces trois dernières années. Renchérit-il. Malgré les sanctions sous régionales, continentales et internationales contre les pays de l’Afrique de l’Ouest dirigés par les putschistes, les coups d’état s’intensifient dans la région. La présence des militaires au pouvoir oppose le bloc des mondialistes au camp des altermondialistes.