À ceux qui m’ont souhaité un joyeux anniversaire, je tiens à exprimer mes plus sincères remerciements. J’ai partagé mon numéro avec certains, qui l’ont accepté de bon cœur. J’ai agi ainsi dans l’espoir de tisser des liens sincères et sains, empreints de bienveillance et de courtoisie. Sur cette vaste toile qu’est internet, certains sont devenus bien plus que de simples connaissances : ils sont devenus des frères et des sœurs d’âme. Il est étonnant de constater comment une plateforme virtuelle peut se métamorphoser en un jardin où fleurissent de grandes amitiés, lorsque l’on y entre avec le cœur ouvert, avide d’apprendre et de découvrir l’autre. À mon âge, l’art de construire l’amitié ne recèle plus de secrets pour moi. Le temps m’a enseigné la patience et la sagesse. Au fil des ans, certaines personnes ont touché mon esprit avec une intensité rare.
Certaines m’ont profondément compris, tandis que d’autres sont restées à la surface de mes mots. Il y en a même qui m’ont pris pour un fou, simplement parce que j’aime manier l’ironie et la dérision. Pourtant, je suis profondément heureux de voir mes écrits voyager, de les voir partagés sur des sites que je ne connais même pas. Certains s’approprient même mes textes, apposant leur nom sur des œuvres que j’ai patiemment façonnées au fil des jours. Mais ce n’est pas cela qui compte le plus pour moi. Ce qui m’anime, c’est de savoir que mes mots, mes pensées, trouvent un écho quelque part, que l’essentiel est préservé. Lorsque l’on s’approprie tes textes, c’est la preuve que ce que tu as écrit est bon et vrai. À cause de mes écrits, j’ai souvent payé le prix fort, j’ai été très souvent limogé à des postes. L’écrivain africain qui défend sa terre est souvent mal perçu.
On nous pousse à trahir nos racines, à peindre notre Afrique sous un jour défavorable pour être accepté. Mais je ne fais pas partie de ceux qui cèdent à ces pressions. Quand l’afrique s’affichera mal, j’agirai. Mais , je n’écrirai pas sous la contrainte de quiconque. Je n’ai pas encore atteint la vieillesse, mais je ne suis plus un jeune homme non plus. Lorsque de jeunes femmes me demandent mon âge, je leur réponds avec un sourire que j’ai l’âge de la raison. Mon âge ne m’effraie pas, car je sais que c’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Je suis à mi-vie, et chaque jour est une page blanche et il faut écrire. Je remercie tous ceux qui, avec simplicité, prennent la vie comme elle vient. Je n’oublie jamais d’où je viens. La seule véritable chance que j’estime avoir eue dans ma vie, c’est d’avoir appris à lire et à écrire, et de croire en Dieu.
Je suis un écrivain qui croit en Dieu. Cela m’empêche d’avoir l’esprit troublé et embrouillé. Je ne suis pas un prophète de malheur, contrairement à ceux qui vénèrent un dieu enraciné dans l’irrationnel et les ténèbres, sans texte ni science, errant dans le hasard. Les Écritures saintes m’ont permis de rester rationnel. Je suis profondément touché par les mots que mes amis m’ont envoyés en privé. C’est cela, la véritable famille humaine. Ce sont les vrais amis qui nous rendent heureux. Le temps file à une vitesse vertigineuse à notre époque, surtout lorsque tout semble beau autour de nous, et la vie ne tient qu’à un fil. Beaucoup de gens sont partis trop tôt, mais malgré les tempêtes, nous résistons.
Je resterai tel que je suis, fidèle à ce que j’ai toujours été. Ceux qui me connaissent savent de quoi je parle. Je n’ai pas de prophétie à accomplir, je rends simplement à la vie ce qu’elle m’a donné. Ma curiosité est insatiable, et les voyages ont été pour moi une école immense. L’amitié occupe une place centrale dans ma vie, surtout lorsqu’elle permet de partager des valeurs profondes. Comme je l’ai toujours dit, j’aime les gens, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. J’ai eu la grâce de voyager beaucoup, d’aller à la rencontre de cultures et d’inconnus, et ce contact avec l’autre rend humble. J’ai vécu des moments d’échanges inoubliables sur Facebook avec des amis que je ne retrouve plus, des amitiés sincères, marquées par l’originalité et la pertinence des discussions, qui nourrissaient notre imagination.
Pour ceux que je ne retrouve plus, je les confie à Dieu. Je suis sur les réseaux pour rencontrer et apprendre, avec simplicité. Internet est un lieu de rencontre unique, où chacun vient pour des raisons qui lui sont propres. Pour ma part, je crois en ce que les réseaux nous apportent. C’est une encyclopédie mondiale qui nourrit ma mémoire et enrichit mon esprit. C’est son côté positif. À chacun de nous d’en profiter. Je souhaite bonne chance dans la vie à tous mes amis. Tenez bon et, lorsque vous le pouvez, tendez la main à ceux qui en ont besoin.